Le Chiffre : 18 milliards

Le Chiffre 18 milliards
 

C’est ce que l’entreprise Meta (Facebook etc.) et Mark Zuckerberg ont tiré de leurs ventes de publicité à la Chine en 2024, soit un dixième de leur chiffre d’affaires mondial. Pourtant, le PCC interdit les réseaux sociaux de Meta en Chine, mais n’interdit pas aux entreprises chinoises de faire de la publicité sur les réseaux sociaux fonctionnant en dehors de Chine, et Meta en profite. Mais l’entreprise s’est aperçue qu’un peu moins de 20 % de cette mine publicitaire (3 milliards de dollars) provient de publicités pour des contenus interdits sur Meta (arnaques, jeux d’argents illégaux, pornographie, etc.). L’agence d’information britannique Reuters a pris connaissance de documents internes de Meta qui l’établissent et qui montrent aussi que l’entreprise, tout en s’efforçant de limiter cette publicité noire, la tolère. La direction a même dissous son équipe anti-fraude spécialisée sur la Chine, qui avait obtenu des résultats. Et les publicités chinoises sont reparties à la hausse. L’argent n’a pas d’odeur. Cependant, selon le porte-parole de Meta, Andy Stone, Zuckerberg aurait donné pour instruction aux équipes travaillant sur les escroqueries de « redoubler d’efforts pour les réduire partout dans le monde, y compris en Chine ». Et il ajoute que les systèmes automatisés de Meta ont bloqué ou supprimé, au cours des 18 derniers mois, 46 millions d’annonces soumises par l’intermédiaire de ses partenaires commerciaux chinois, généralement avant même que les utilisateurs ne les voient. Quoi qu’il en soit, Meta doit arbitrer entre son désir de profit et une surveillance stricte, et cela pousse l’entreprise à un compromis permanent avec la Chine. Une donnée l’établit : pendant les congés chinois, les recettes publicitaires douteuses baissent. Pendant la « Semaine d’or » en octobre, lorsque des centaines de millions de citoyens chinois voyagent, le taux d’arnaques sur les plateformes de Meta diminue dans le monde entier.