C’est le nombre de véhicules électriques que l’Etat fédéral allemand a subventionnés depuis 2016, et c’est fini. Le chancelier socialiste Olaf Scholz l’a annoncé, l’aide publique de 4.500 euros pour tout véhicule électrique acheté, à laquelle s’ajoutaient 2.500 euros de prime versés par les constructeurs, est supprimé. Il n’y a plus d’argent dans les caisses. L’objectif de quinze millions d’électriques sur les routes allemandes en 2030 ne sera pas tenu : à peine 2,7 % du parc automobile allemand est aujourd’hui électrifié. Et tout le monde attend un effondrement du marché de l’électrique avec la fin des subventions. Ce qui ne serait pas une catastrophe, les motoristes allemands ayant obtenu le report de l’interdiction thermique sur les voitures neuves prévue pour 2035. Il semble que l’Allemagne ait compris que le passage à l’électrique, outre l’aberration technique et environnementale qu’il constitue, donne un avantage déterminant à la Chine, qui y a massivement investi. Faute de l’avoir compris, la France continue à subventionner à fonds perdus et accentue la crise de l’automobile aggravée avec le Covid.