C’est, arrondi (exactement 402.694), le nombre des catholiques allemands qui ont accompli la démarche officielle de quitter l’Eglise catholique allemande en 2023, nettement moins que le record de 2022 (522.821), mais tout de même la deuxième plus grande apostasie de masse. On le mesure avec précision parce qu’en Allemagne, les catholiques paient un impôt à l’Eglise en échange de ses services, et qu’ils cessent de le verser à leur départ. Il est fort probable que les fantaisies synodales du clergé allemand ne sont pas pour rien dans cette fuite, mais bien sûr, les évêques en tirent la leçon inverse. Georg Bätzig, évêque de Limbourg et président de la conférence épiscopale allemande a déclaré : « Ces chiffres sont alarmants et montrent que l’église est dans une grande crise. Les réformes ne résoudront pas toute la crise, mais la crise s’aggraverait sans les réformes. Et donc les changements sont nécessaires. » Un sophisme classique pour justifier le glissement de l’Eglise allemande vers le modernisme extrême – dont tout le monde sait qu’il est sans issue : car les églises protestantes, engagées plus tôt dans le déclin, viennent, elles aussi, de perdre 380.000 fidèles.