Au Québec, c’est la proportion des décès qui arriveront par suicide assisté en 2023 si la tendance actuelle se confirme jusqu’à la fin de l’année. Elle était de 4,7 % en 2021 et de 6 % en 2022. Une mort sur 14 est donc due à un suicide assisté au Québec, ce qui fait deux fois le taux de l’Ontario tout proche, trois fois celui de la Belgique et quatre fois et demie celui de la Suisse. Pour Michel Bureau, chef de la commission sur les soins de fin de vie, « les cas d’aide médicale à la mort s’approchent de plus en plus des limites de la loi », qui ne concernent que les maladies graves et incurables et le déclin irréversible, et « il ne s’agit plus d’un traitement exceptionnel, mais un traitement très fréquent ». Le phénomène est sensible dans tout le Canada, et plus rapide au Québec. La loi légalisant l’euthanasie n’a que sept ans : elle est de 2016.