Au sommaire :
- FN ou abstention : pourquoi voter ?
- Panthéisme mexicain : le temple du soleil
- Bonheur par internet au Bouthan
- La corruption, objet de tourisme
FN ou abstention : pourquoi voter ?
Marion Maréchal Le Pen expose clairement la percée de son parti et ses conséquences politiques. Reste à comprendre les raisons des Français : pourquoi voter FN ou abstention ? Parler de crise ou de discrédit du politique ne suffit pas. Et le rôle du Front national lui-même reste à préciser.
Marion Le Pen est l’un des visages qui renouvellent une classe politique à bout de souffle et son bilan est clair. Reste que l’analyse nationale des résultats n’a pas été faite. Certains facteurs locaux ont joué : vote bobo dans le centre de Paris, vote communautaire des quartiers nord contre Menucci à Marseille, engouement local d’une ville bourgeoise pour le grand commis Juppé, qui a réussi son tramway, à Bordeaux. L’UMP n’a pas su profiter de l’échec de Hollande pour rafler la mise, preuve d’un processus de bipolarisation nouvelle : Front national contre l’ensemble de la classe politique discréditée.
Le refus de remonter à la cause
Pourquoi voter FN ou abstention : pour refuser en bloc un système qui n’a pas su gérer la crise. Pour refuser en bloc l’immigration massive, la ruine de la France et l’explosion de la société. Qui ont une seule et même cause, la politique mondialiste des élites, dans ses deux dimensions économique et morale. Or cette politique n’a quasiment pas été remise en cause hier. Hidalgo, Ayrault, arcboutés sur leur espoir de juguler le populisme en France et en Europe ont multiplié des signes de détresse et de ralliement humanistes et républicains. Souvent les beaux quartiers ont déjà « bien voté », parce que leur seule patrie est leur bien, et la France d’en bas « mal voté », parce que leur seul bien est leur patrie, ou simplement parce qu’ils n’en peuvent plus. Les raisons politiques du vote sont de moins en moins perçues clairement par les votants. Quant au Front national, il est à la croisée des chemins. Sa stratégie de dédiabolisation peut être une habileté supérieure, ou au contraire le début de l’oubli des fondamentaux. On entend dans l’entourage de Marine Le Pen des paroles qui rendent un son très humaniste. Si cette tendance devait l’emporter, le FN deviendrait le vase de récupération du système : avec ce paradoxe désespérant que le vote de plus en plus massif des Français contre la politique mondialiste des élites serait finalement récupéré au profit de cette politique. La question n’est pas tranchée. Cela va être l’un des principaux sujets d’observation politique de ces prochains mois et années.
Panthéisme mexicain : le temple du soleil
Pour l’équinoxe beaucoup de braves gens sont allés lever les bras au sommet de la pyramide du serpent à plumes, à Teotihuacan, dans la vallée de Mexico. Ce temple du soleil est le haut lieu du nouveau panthéisme mexicain.
Donc ils viennent capter l’énergie du soleil et méditer en pensant à leurs ancêtres. Ceux-ci, pour la partie indienne, qu’ils fussent Nahuas, Totonaques ou Mayas, étaient tous fervents adeptes des sacrifices humains qui se pratiquaient en grande pompe sur cette même pyramide. On y décapitait les captifs, ou on les assommait, de façon à leur arracher ensuite le cœur.
Moderne sacrifice humain
Le flux d’énergie dont parlent les adorateurs de l’astre du jour, très en phase avec le New Age et les chakras, circulait en effet dans l’autre sens, à l’époque, c’est à dire en gros jusqu’au neuvième siècle pour Teotihuacan et jusqu’à l’arrivée des Espagnols dans de nombreuses autres villes comparables. En effet les précolombiens d’Amérique centrale avait une vision de l’univers catastrophiste, avec des cycles de fins du monde. Pour que le soleil daigne continuer à se lever, il était nécessaire de le nourrir de sang, de préférence humain. Le panthéisme d’aujourd’hui semble moins sanguinaire, encore qu’à y regarder de près l’avortement de masse soit un sacrifice humain sans précédent. Mais les braves adeptes du panthéisme mexicain qui remuent leurs menottes sur le temple du soleil n’y sont pour rien.