Les deux mots les plus haïs du monde par le petit monde de l’intersectionnalité ont résonné au Festival de Cannes dans la bouche de Jane Fonda, qui s’est particulièrement déchaînée. L’interprète de Barbarella a aujourd’hui 85 ans, et beaucoup de femmes de son âge aimeraient avoir son apparence physique, mais son gauchisme se radicalise. Déplorant le mal que font ceux qui exploitent les énergies fossiles, elle en a désigné les victimes : « Le Sud global, les gens des îles, les pauvres gens de couleur. » Quant aux coupables, elle a lancé : « Il est bon pour nous de se rendre compte qu’il n’y aurait pas de crise du climat s’il n’y avait pas de racisme. Il n’y aurait pas de crise de climat s’il n’y avait pas de patriarcat. » Et elle a établi une « hiérarchie » des responsabilités : « Les hommes blancs sont ceux qui comptent, et tout le reste est au bas de la liste ». Selon elle, si on va au fond des choses et qu’on examine l’histoire, « le sexisme, le racisme, la misogynie, l’homophobie, la guerre », tout est « connecté ». Voilà qui rejoint le credo arc-en-ciel lancé par Greta Thunberg en 2019 dans une chronique solennelle avant la COP de Madrid.