Les catacombes possèdent surtout le mérite de voir l’essentiel de l’intrigue se dérouler en surface et dans le sous-sol, les fameuses catacombes de Paris. Si l’intrigue se développe dans une géographie parisienne souterraine rapidement un peu imaginaire, elle recoupe partiellement quelques réalités, et le non-connaisseur trouvera peu à objecter. Le prélude en Iran apporte peu, sinon le rappel que ce pays tient lieu d’enfer sur Terre pour les Américains moyens, réalisateurs inclus, alors que les réalités sont évidemment plus complexes. La première moitié du film étonne positivement le spectateur, certes plutôt bienveillant, avec une belle mise en valeur du patrimoine de Paris, et pas seulement le plus connu, dont les Catacombes, mais aussi le Musée de Cluny, la Maison de Nicolas Flamel, célèbre alchimiste médiéval, prétendu découvreur de la Pierre Philosophale, pas loin de la Raffinerie-Centre Pompidou, l’église saint Vincent de Paul, très belle, près de la Gare du Nord, ce qui peut donner des idées de promenades.
 

On finit par tourner en rond dans les catacombes

 
Toutefois, dans le monde souterrain, le film bascule dans le convenu, l’attendu, le déjà trop vu, et perd insensiblement de son intérêt. Les personnages finissent par tourner en rond, au sens propre, dans les catacombes, inévitablement. Le film d’horreur qui joue sur la claustrophobie, le morbide, inévitable au milieu des ossements, les effets faciles comme le monstre ou spectre qui apparaît brusquement au détour d’un couloir et crie un gros « bouh », ou pousse un imprudent dans un puits, ne surprend plus du tout, et loin d’effrayer, tend à ennuyer. Les acteurs se dépensent physiquement, bien sûr, mais l’interprétation plate, convenue, intéresse peu. Ils sont tout au plus vaguement sympathiques et le spectateur serait heureux de la survie de certains d’entre eux. On ne révélera pas les astuces qui permettent de sortir des pièges fantastiques du monde souterrain des morts, mais elles ne brillent pas par leur originalité non plus. Au final, Les catacombes déçoit, surtout après son bon démarrage surprenant.