Les Chinois se soignent de plus en plus à l’étranger

Chinois soignent etranger
 
Il suffit d’être riche. Et de vouloir échapper au système médical chinois, qui laisse à désirer. Aujourd’hui, les Chinois sont de plus en plus nombreux à se faire soigner à l’étranger : le marché est même florissant. Il suffit d’avoir l’idée de répondre à la demande…
 
Lorsque Cai Qiang, un austro-chinois, raconte qu’il possède une société qui aide les patients chinois à obtenir un traitement médical à l’étranger, on lui demande souvent s’il avait des liens avec des hôpitaux étrangers avant de se lancer dans ce projet.
 

Se soigner à l’étranger : le rêve des Chinois riches

 
La réponse est non : « Je ne connaissais personne dans ces hôpitaux au début. J’ai lancé mon entreprise parce que je voyais le grand nombre de Chinois riches qui souhaitaient accéder à un service médical international. »
 
Créée en 2011, son entreprise travaille désormais en partenariat avec quelques dizaines des meilleurs hôpitaux à travers le monde, notamment aux Etats-Unis, en Allemagne, en Angleterre et à Singapour.
 
Les traitements sont chers, mais les patients chinois pensent qu’ils valent bien la dépense, même si la guérison n’est pas au bout. Ils sont prêts à débourser 80.000 dollars pour une opération, parfois beaucoup plus. Et à l’inverse, assure Cai, les hôpitaux étrangers sont très intéressés par ces riches patients chinois profitant d’une nouvelle déclinaison de la mondialisation.
 
Melissa Goodwin, responsable des relations étrangères de la Clinique américaine Mayo a visité la Chine de nombreuses fois pour établir des partenariats, et déclare : « La Chine n’était rien mais elle tient désormais une place importante dans notre stratégie globale », alors que le nombre de patients chinois ne cesse d’augmenter. La « stratégie » consiste à leur assurer un accès privilégié.
 
Ils ont été 200 à venir se faire soigner dans cette clinique en 2012 puis en 2013, les années précédentes ils n’étaient que quelques dizaines. Le tiers était venu par le biais d’une agence, les autres l’avaient eux-mêmes choisi.