Linky, le « compteur intelligent », devra équiper 35 millions d’utilisateurs d’ici à 2021, mais qui remportera le marché alléchant de sa pose, évalué à près d’un milliard, voire 1,5 milliard d’euros ?
Un premier avis a été publié le 1er août dans le Journal officiel de l’Union européenne pour l’installation de quelque 10 millions de boîtiers dans 24 « zones » dès la mi-2015. Les entreprises pourront postuler en présentant leurs compétences techniques actuelles ou à venir d’ici au 22 septembre, en vue d’une première sélection, puis d’un appel d’offres.
Le rythme imposé aux entreprises, de 10.000 à 20.000 poses par semestre, exigera la mobilisation d’au moins 10 monteurs par mois, ce qui dépasse largement la capacité moyenne des entreprises artisanales : 3 ou 4 salariés. Cela veut dire que les artisans vont être très largement exclus de l’opération, un fait dénoncé par Christophe Bellanger, président de la branche électriciens de la CAPEB, fédération des artisans du bâtiment.
Dans le même temps, les électriciens vont devoir apprendre à maîtriser Linky, qui permet les interventions à distance pour les relevés, mises en services, coupures, rétablissements, suivi de la consommation… Très « avantageux » pour le client, nous dit-on. Mais c’est aussi un outil de surveillance et de contrôle.