Le Sénat australien a voté ce jeudi l’abandon de sa « taxe carbone » – au grand dam de l’Union européenne qui aimerait bien dicter la loi aux antipodes. Connie Hedegaard, commissaire au Climat, a « vivement » réagi à cette initiative qui se trouve être une première : aucun gouvernement n’a jusqu’ici fait marche arrière en osant contrer le diktat des réchauffistes.
« L’UE regrette le retrait du mécanisme de taxe carbone en Australie qui intervient alors que de nouvelles initiatives pour donner un prix au carbone émergent un peu partout dans le monde », a affirmé Mme Hedegaard, qui nous vient du Danemark.
Il faut dire que le juteux marché du carbone en Australie – l’un des plus gros émetteurs par habitant – donne déjà lieu à une taxe qui se répercute directement sur les prix à la consommation sur place ; il devait être directement lié au marché européen dès 2018. Ce qui intéresse très directement les Européens : la Commission estime le surplus du marché du carbone à 2,1 milliards de tonnes, autant de « crédits » à fournir sur les marchés qui ont besoin d’acheter ce… « vent ». Tony Abbott, Premier ministre depuis 2013, avait promis l’abolition de la taxe déjà en place.
Le battement d’une aile de papillon au Brésil provoque-t-il une tornade au Texas ? Le souffle des sénateurs à Canberra, lui, déclenche sans peine une tempête à Bruxelles !