Macron le chouchou du mondialisme et Trump le cancre : copains comme cochon mais ennemis à mort

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Trump reçoit Macron avec faste. L’un représente le mondialisme et la mort des nations, il en est le chouchou, l’autre en est le cancre, mais ces ennemis ont choisi d’être copains et de se mettre en scène par intérêt politique et par tempérament.
 
A la droite il coco di mamma Brijou, Narcisse Macron, à ma gauche le seigneur et maître de Mélania, Narcisse Trump. Ils sont copains, ils aiment le montrer et ils aiment se montrer. Ça a commencé à la récré, pendant un sommet de l’OTAN, à Bruxelles. Narcisse Trump a l’habitude de saisir la main des nouveaux venus et de les attirer à lui en la broyant, façon j’embrasse mon rival, c’est pour mieux l’étouffer. Narcisse Macron l’a vu venir, et il a serré encore plus fort. Même pas mal. Toujours plus que toi. Jointures blanches. Sourire jaune. Stop, on est amis.
 

Trump, Macron et la harpiste du Potomac

 
Depuis ils sont cul et chemise. Trump a téléphoné dix-neuf fois à Macron, la presse française en est giga fière, autant qu’à sa grande alliée Theresa. Les deux présidents s’en mettent mutuellement plein la vue. Trump a adoré la revue du quatorze juillet et le dîner à la Tour Eiffel. Il a rendu la pareille à Macron. Première visite d’Etat d’un président étranger sous la présidence Trump. Dîner au Mont Vernoun, la maison de George Washington, avec harpiste en chlamyde égrenant ses notes sur le Potomac. On n’avait rien fait de mieux depuis le camp du Drap d’Or.
 
Et la politique ? Ce n’est pas très important pour des copains. D’abord, ils sont d’accord sur l’OTAN, la Russie et la Syrie, et pis c’est pas grave de diverger sur l’Iran, la COP21 et les traités internationaux. L’essentiel c’est d’être copains. Ça occupe les journaux et leurs lecteurs. Et ça rend jaloux les autres. La grosse Merkel, elle rage à froid depuis que Macron est the interlocuteur de Trump dans l’Union européenne.
 

Pourquoi le cancre et le chouchou sont copains

 
Dans toutes les écoles il y a des couples de copains surprenants, qui trouvent un avantage à ce copinage dépareillé. Si Narcisse Trump est copain avec Narcisse Macron, c’est pour son bien – à lui, Trump. Idem et symétriquement pour Narcisse Macron. Ces deux présidents ont été élus par effraction, chacun, cancre ou chouchou, cherche à se légitimer par la fréquentation de l’autre, c’est l’aveugle soutenant le paralytique, gagnant gagnant.
 
Trump passe pour un plouc qui ne sait que twitter et dire des cochonneries aux dames, il se met avec un minet dont on assure qu’il a lu les philosophes. Macron est un godelureau frais pondu, il se met avec le big boss, même dingue, du business atlantique, le président des States, quand même. Regardez mon pote frenchie ; voyez comment j’arrive à parler à King Kong, je ne désespère pas d’avoir de l’influence sur lui.
 

Le mondialisme et la nation ennemis à mort

 
Tout ça c’est de la com, c’est pour de rire. La Syrie, ils ont convergé dessus pour donner de l’exercice à leurs militaires et vérifier que le matériel marche – ou pas – et surtout remonter dans les sondages en faisant oublier leurs difficultés intérieures. Avec une attaque fantôme dont on ne sait pas ce qui la justifie, ce qu’elle visait ni ce qu’elle a touché : jamais le mot théâtre d’opérations n’aura été plus approprié. Mais à part cette convergence conjoncturelle d’intérêts, on sait bien que tous les oppose.
 
Narcisse Macron est le chouchou de la classe mondialiste, éco-citoyen du monde et féru de pensée complexe. Narcisse Trump est rebelle au mondialisme, ces choses-là l’agacent, il préfère la classique hégémonie des Etats-Unis. Bref, chacun le sait mais personne ne l’a dit, ils sont ennemis à mort.
 
Dans leur cinéma politique c’est secondaire. – Encore un dernier tour d’hélico ? – D’ac. Quand tu reviendras à Paris, je te montrerai la foire du Trône.
 

Pauline Mille