Manipulation. La revue respectée Science a rétracté la publication d’une étude sur le « mariage » gay largement reprise dans la littérature scientifique et dans les médias en accord avec son principal auteur, le Pr Donald Green, qui n’a pas obtenu d’un de ses assistants la confirmation et la vérification des données que celui-ci avait fournies pour étayer ses conclusions. L’étude, favorable au « mariage » des couples de même sexe, assurait que l’opinion peut changer très vite sur ce thème, à la faveur d’une simple « conversation » menée par un membre de la communauté gay. En définitive, il s’avère que cela n’est pas si facile, et que les données servant de base à l’étude de l’unité de science politique de l’université de Columbia ont été trafiquées.
On a découvert le pot aux roses au moment où des chercheurs de l’université de Berkeley, intrigués par les résultats publiés par Donald Green de Columbia, ont cherché à répliquer l’étude. Ils ont utilisé les mêmes procédures mais les résultats très « progressistes » n’étaient pas au rendez-vous. En réalité, il ne suffit pas d’une « conversation courte » d’un gay avec un opposant au « mariage » gay pour faire changer ce dernier d’avis – ce qui tombe d’ailleurs sous le sens, tant celui-ci est ancré sur des convictions profondes et des certitudes qui remontent à la nuit des temps, appuyées sur la réalité de l’homme et de la femme…
Le Pr Donald Green de Columbia rétracte l’étude « scientifique » sur le changement d’opinion basé sur une courte conversation
Sans cette tentative de « duplication » par la nouvelle équipe, on en serait sans doute resté là, avec une nouvelle étude « scientifique » justifiant à sa façon la légalisation universelle du « mariage » gay sur la base d’une opinion qui y deviendrait si facilement favorable – avec ces résultats fort encourageants pour le lobby gay qu’ils auraient eu tort de ne pas s’en saisir aussitôt et de leur donner un retentissement mondial. When contact changes minds (« Quand les contacts font changer les esprits ») n’a rien de scientifique, au grand dam des partisans du « mariage pour tous » du monde entier.
Donald Green, devant les interrogations de ses confrères de Berkeley, a interrogé son assistant diplômé, Michael LaCour. Celui-ci a refusé de se rétracter, et encore davantage de faire amende honorable, soutenant qu’il « n’avait pas fabriqué les données » : « Il m’a dit qu’il ne parvenait pas à localiser les fichiers sources Qualtrics des sondages effectués sur l’interface Qualtrics, ni sur aucun de ses disques durs », explique le Pr Green.
Les données de Michael LaCour sur l’avis à propos du « mariage » gay étaient trafiquées
Un représentant de la plateforme d’enquête Qualtrics a déclaré à la revue Politico que la compagnie ne savait pas que celle-ci eût été utilisée pour cette étude, ajoutant que d’après l’étude elle-même, elle n’aurait pas pu fonctionner avec certaines des données recueillies. D’ailleurs l’employé de la plateforme avec qui LaCour affirme avoir été en contact n’existe pas.
Certaines sources précisent que LaCour a tout de même avoué au Pr Green avoir « faussement décrit au moins certains détails des données collectées », selon des déclarations de ce dernier. Le Pr Green a pour sa part assumé la responsabilité, avouant qu’il n’avait pas vérifié les données fournies par son assistant.
Dans un entretien publié par This American Life, Green précise qu’il a été « abasourdi » par l’« incroyable montagne de données fabriquées, assorties d’une ornementation riche et baroque ». « Il y avait des histoires, il y avait des anecdotes, mon Dropbox est plein de graphiques et de schémas, à croire que personne n’aurait pu les réaliser à moins d’avoir explorer une authentique série de données. »
Voilà qui s’ajoute aux différentes études souvent très orientées en faveur du « mariage » gay et notamment sur ses effets bénéfiques sur les enfants, à l’heure où toute publication sérieuse en sens contraire est ignorée, montrée du doigt ou honnie.