Metoo : les Anglais disputent du sexe des œuvres d’art et de l’égalité de genre

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Les musées anglais contiennent plus d’œuvres de nus masculins que féminins. Une campagne metoo exige que l’on rééquilibre cela pour parvenir, en art aussi, à l’égalité de genre. Pendant que l’Europe coule, ils disputent du sexe des tableaux..
 
Le parlement européen vote l’article 7 pour punir la Hongrie coupable de défendre ses frontières, le gouvernement britannique négocie on ne sait selon quels principes un difficile Brexit, et pendant ce temps-là metoo dispute du sexe des œuvres d’art. Les expertes féministes sont formelles, elles ont examiné les tétons et les sexes de centaines de croûtes dans les principaux musées anglais : le nombre des nus masculins dans les musées anglais excède gravement celui des nus féminins. 
 

Metoo examine à la loupe le sexe des œuvres d’art

 
Un écolier de dix ans sait pourquoi : pendant plusieurs périodes de l’histoire, il fut de mauvais ton de représenter nue la poitrine et le sexe des femmes, en particulier sous la reine Victoria. Mais le contexte historique n’intéresse pas metoo, ni en général la réalité : les féministes ne considèrent que le résultat, une inégalité de genre. 
 
Pour l’établir, elles comptent, comme les Shaddocks pompaient. Il leur arrive de se prendre les pieds dans le tapis de leurs comptes : le Daily Mail online trouve ainsi à la National Gallery des résultats contraires à la thèse féministe. Heureusement, à la Tate Galery, on trouve 33 nus féminins pour seize masculins et des valeurs analogues dans d’autres musées anglais. Cependant, regardés de près, les tableaux montrent plus de sexes masculins que de féminins. Même phénomène à la Wallace Collection. Qu’en conclure ?
 

L’égalité de genre : querelle d’Allemand ou dispute d’Anglais ?

 
Dans l’ensemble, si l’on comprend bien, il y a plus de représentations de femmes nues que d’homme nus, et cela prouve que les hommes, sous couleur d’aimer la peinture, sont des cochons (c’est ce qu’avoue la peinture académique). Il y a aussi plus de sexes masculins représentés, et cela prouve que les femmes sont soumises à une pudeur castratrice, forcément castratrice. Les féministes, metoo en tête, découvrent ici la lune, ou plutôt de vieilles lunes. On savait tout ça par cœur avant même que Suzanne ne prenne son bain. La Renaissance et ses lumières machistes montraient le zizi de David mais pas la zézette de Vénus.
 
Metoo va pouvoir maintenant disputer de la vidéo qui court sur la toile, où l’on voit Harvey Weinstein lutiner l’une de ses conquêtes. On la dit « accablante » pour le vieux porc : je n’y vois moi qu’une assez morne manifestation d’exhibitionnisme de la part de la « victime », une entreprise, à proprement parler, de pornographie et de prostitution, pour ceux qui gardent le goût de l’étymologie. L’égalité des genres dans la nullité.
 

Pauline Mille