Notre monde est en crise : vers qui se tourner sinon Marie ?

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Les crises dont nous nous lamentons aujourd’hui sont celles qui nous touchent matériellement, ou qui font peur. La crise financière a affolé tout le monde et la « confiance » de la France se mesure à ses projets d’achats ou aux carnets de commandes de ses entreprises. Oui, cela fait partie de la vie. Mais ce n’est pas l’essentiel. On a vu, on continue de voir des centaines de milliers de migrants se presser vers l’Europe. Et bien des Européens craignent, à juste titre, pour leur tranquillité et leur mode de vie. Sont venus les attentats de Paris, ressentis comme une blessure directe. Et voilà qu’on se sent impuissant, à la merci du djihadisme conquérant, une situation aggravée par l’impéritie délibérée des forces politiques et l’insuffisance des forces armées. Notre monde est en crise et nous avons oublié vers qui nous tourner. La réponse est pourtant là, simple, lumineuse : elle a été donnée à Fatima. Il faut se tourner vers Marie. Il le faut parce tout le reste est doublement sans espoir. Toutes les solutions humaines qu’on nous propose ignorent la dimension essentielle de la crise. Et elles fondent leurs espoirs sur des promesses incertaines, peut-être même dangereuses.
 
Nous fêtons aujourd’hui, jour pour jour, le 185e anniversaire de l’apparition de la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré où elle lui montra l’image de la médaille qu’elle souhaitait voir frappée en l’honneur de son Immaculée Conception. Non pas comme talisman, mais comme portrait de notre Mère bien-aimée, soucieuse de notre bien et de notre bonheur éternel, rappel des grâces innombrables qu’elle répand sur ceux qui veulent bien les demander.
 

Lourdes, Pontmain, Rue du Bac : la France chérie de l’Immaculée doit répondre à ses demandes

 
Depuis lors, que ce soit à La Salette, à Lourdes, à Pontmain, à Fatima, ou à Akita, la Vierge Marie n’a cessé de dire à ses enfants qu’ils doivent prier et faire pénitence en raison des malheurs qui viendront faute de conversion du monde. A Fatima plus encore qu’ailleurs, elle a dit l’efficacité de la dévotion à son Cœur Immaculé contre les « erreurs » que la Russie allait répandre dans le monde.
 
Ces erreurs, on peine à en faire le compte. Depuis le communisme qui n’est pas mort à l’idéologie du genre prêchée aux enfants dans les écoles, depuis l’acceptation généralisée et complice du mal et de la mort comme « solution » dans le monde occidental (c’est cela, le sens de la culture de mort) à la manipulation de la vie qui en est une facette, depuis l’anéantissement des frontières jusqu’à la disparition des nations – violente ou dissoutes dans le conglomérat mondialiste, qui le sait – on a le sentiment d’un écroulement général. Un écroulement qui se résume en trois mots : révolte contre Dieu.
 
Comme si Satan, qui mène si évidemment le bal, était véritablement le maître du monde.
 
Aujourd’hui la mode est à la recherche d’une solution politique. Elisez Marine, les choses rentreront dans l’ordre autant que faire se peut, car elle a la volonté politique qui manque aux hommes en place ! Faisons alliance avec Poutine, car il a de la volonté et de la puissance, en outre, et il est de notre côté !
 

Se tourner vers Marine, vers Poutine, alors que le monde s’enfonce dans toutes les crises ?

 
Vraiment ? Pour Marine Le Pen la question se pose pourtant : même en laissant de côté son refus de souligner la nature spirituelle de la crise, même en admettant qu’elle ne se préoccupe pas des causes qui nous ont mené là où nous sommes, quelle efficacité peut-elle avoir au point où nous en sommes ? Bien plus que dans les pays d’Europe de l’Est, les pays jadis dits « libres » sont gangrénés de l’intérieur de toutes les manières que l’on sait, mais d’abord par l’athéisme et l’amoralisme rampants – avec leur expression politique qui est le laïcisme – auxquels le Front national souscrit largement.
 
Et Poutine ? Oui, Poutine, qui condamne l’idéologie LGBT, qui promeut la famille, qui veut une Russie forte, qui n’oublie pas les racines chrétiennes de son pays ! On n’entend plus parler que de lui. Comme s’il était le rempart face à l’américanisme et l’islamisme. Au mondialisme, même !
 

Marie, forte comme une armée rangée pour la bataille

 
Et pourtant, Poutine est compagnon de toutes les entreprises régionalistes et mondialistes – comme le signalent patiemment, semaine après semaine, les articles de ce site. Il fait partie du concert des nations comme jadis les Soviétiques. Il ose des actions fortes, mais n’oublie jamais son intérêt. Moscou a ses bars gays et la Russie reste un pays où l’on avorte à tour de bras, où l’on ne crache pas sur l’argent des couples en recherche de mères porteuses. La Russie est alliée de la Chine et des démocraties socialistes sud-américaines. L’américanisme est une erreur ? Oui, mais il ne faut pas oublier qu’Obama a lui aussi une formation marxiste…
 
La Russie s’est-elle convertie, comme le promettait Notre Dame de Fatima à condition qu’elle soit nommément consacrée à son Cœur Immaculé ? Aurait-elle par hasard rejoint l’unité de l’Eglise fondée par le Christ sur ce roc qu’est Pierre ?
 
Nous savons bien que non.
 
Mais nous avons au moins cette certitude. Qui que nous soyons, nous sommes armés. Mieux encore, nous sommes sûrs de vaincre. Avec le chapelet. Avec la prière. Qui sait, pour certains, par le martyre. En tout cas, en priant pour la conversion des pauvres pécheurs, y compris ceux qui persécutent notre monde et tentent vainement de remplir son vide.
 

Anne Dolhein