Foreign Affairs est la publication officielle bimestrielle du Council on Foreign Relations (CFR), le très mondialiste groupe de pression. Dans son numéro de mai/juin 2018, elle offre une série d’articles à la verve fermement antitrumpienne, intitulée « La démocratie est-elle en train de mourir ? » Pas de quoi s’étonner, si ce n’est qu’il faut souligner une fois de plus la formidable contradiction, typiquement communiste, de cet outil globaliste qui prétend lutter pour la démocratie quand il ne cherche qu’à la réaliser sur le dos du peuple, c’est-à-dire en travaillant pour un gouvernement mondial, contre la souveraineté nationale et contre les libertés individuelles.
Trump se montre clairement défini comme un empêcheur de tourner en rond, quoique des membres du CFR gravitent aussi dans son entourage : il casse la danse organisée, progressiste, des globalistes, en se mettant en travers des causes « sacrées » du mondialisme.
La société rêvée des mondialistes-socialistes aime la démocratie, quand ses élites l’organisent
Bien sûr, Foreign Affairs s’est toujours vanté de respecter toutes les opinions dans leurs divergences les plus diverses et de ne soutenir aucun « consensus » idéologique… Seulement, quand on lit ses articles sur la démocratie parus dans son dernier numéro, il y a comme un son de cloche globaliste puissamment uniforme ! Et Trump, l’ennemi juré de la « démocratie » qu’ils invoquent (qui n’a pas grand chose à voir avec la définition originelle), n’y survit pas…
Steve Byas s’en fait l’écho dans TheNewAmerican et pointe ce mot décidément poubelle, « démocratie ».
Déjà, rappelle-t-il, les rédacteurs de la Constitution américaine ont en réalité, dès l’origine, privilégié la liberté à la démocratie. « Le but du gouvernement est de protéger la vie, la liberté et la propriété, pas d’assurer qu’une majorité puisse voter pour dépouiller la minorité la plus riche de sa richesse, ou pour imposer une religion particulière, par exemple ».
De plus, l’utilisation de ce mot par les tenants du CFR est une forfaiture accomplie, dans le sens où ils se targuent de démocratie aussi longtemps et seulement si « le peuple favorise les politiques de leurs élites mondiales » ! Ce sont les mêmes qui confessent que si le peuple n’a pas compris ce qui était nécessaire pour son bien-être, n’est pas assez « conforme », il faut passer outre et imposer par la force le remède (mondialiste)…
L’« America First » haï de Trump
A coup sûr, l’expression la plus méprisée de ces propagandistes mondialistes est le slogan cher à Donald Trump : « America First » ! Dans Foreign Affairs, Walter Russell Mead (chroniqueur au Wall Street Journal) a déploré l’absence de réalisations diplomatiques mémorables « entre l’achat de l’Alaska et la construction du canal de Panama ».
Or, nous rappelle Steve Byas, pendant cette seconde moitié du XIXe siècle, l’Amérique était justement en paix et en train de devenir la plus grande économie du monde. Les intérêts nationaux conduisaient la politique étrangère de Washington : « ce n’est que pour les mondialistes qu’une telle période peut être décrite comme une période de non-accomplissement dans la diplomatie ».
L’auteur de l’article note, en revanche, que le pays a commencé à remporter des « succès » au début du XX e siècle, avec ce qu’on a appelé l’ère progressiste (Progressive Era), tout simplement parce qu’elle a contribué au renforcement du gouvernement : création du système fédéral de réserve (la FED), impôt sur le revenu, et montée en puissance des organismes de réglementation fédéraux tels que la Food and Drug Administration…
Mais c’était parce que ce renforcement gouvernemental était en la faveur de leurs projets collectivistes. Quand un gouvernement nationaliste opposé à ces mêmes projets se trouve élu par la majorité démocratique, ils s’en émeuvent ! Walter Russell Mead regrette ouvertement les élections récentes au Royaume-Uni (Brexit), en Hongrie, en Pologne et en Italie…qui ont parlé contre l’immigration incontrôlée et contre la consolidation de l’Europe. Quant à Trump qui cherche à orienter la politique américaine « dans de nouvelles directions », il est la cible numéro un.
La prise en compte des intérêts nationaux est « le plus grave revers démocratique depuis la montée du fascisme »
Un autre auteur de Foreign Affairs, Ronald Inglehurt, ne disait pas autre chose dans le numéro d’avril dernier : « Au cours de la dernière décennie, de nombreux pays démocratiquement marginaux sont devenus de plus en plus autoritaires. Et les mouvements populistes autoritaires et xénophobes sont devenus assez puissants pour menacer la santé à long terme de la démocratie dans plusieurs démocraties riches et établies, notamment la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis. »
C’est pour lui « le plus grave revers démocratique depuis la montée du fascisme dans les années 1930 ». De Trump à Orban, nous sommes devant les nouveaux Adolf Hitler et Benito Mussolini des temps modernes ! Inglehurt soutient que Trump a fait campagne comme « un candidat ouvertement raciste, sexiste, autoritaire et xénophobe », qui « a couru contre Hillary Clinton, une libérale » (comme quoi le mot « libéral » est aussi poubelle que le mot « démocratie »…)
Il attribue la montée de ces idées en partie à « la montée de l’inégalité » dont Ronald Reagan et Margaret Thatcher seraient, à ses yeux, les premiers responsables, ayant « affaibli les syndicats et réduit fortement la réglementation de l’État ». Steve Byas note d’ailleurs que c’est l’opposition de Thatcher à la création de l’Union européenne (projet mondialiste) qui l’a faite évincer de son poste de Premier ministre…
La solution pour sauver la « démocratie » pour le CFR ? Plus de gouvernement !
Alors que préconisent ces idéologues du CFR, si leurdémocratie se meurt, ie un gouvernement fort favorable à leurs idées ?! Et bien ce qu’il reproche à leurs adversaires : un interventionnisme autoritaire.
« Si ce dernier revers démocratique s’avère permanent », cela exigera « une intervention du gouvernement » écrit Inglehurt. Seulement la situation est difficile, les intérêts conservateurs, actuellement en bonne place aux États-Unis, ne faisant pas vraiment le lit de leur projets…
Quoiqu’il en soit, Foreign Affairs et sa matrice le Council on Foreign Relations se dévoilent clairement comme les partisans d’un totalitarisme avéré, favorable à un « Big Government » pour concrétiser leurs visions internationalistes. Dialectique assumée et de plus en plus transparente.