Comment les mondialistes américains du CFR ont mené Fidel Castro au pouvoir et maintenu en place la dictature communiste à Cuba

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La thèse peut surprendre, à moins d’être déjà un peu au fait du soutien de longue date de l’influent think tank mondialiste américain Council on Foreign Relations (CFR) à la Chine communiste. L’article « Les mondialistes américains ont amené Castro au pouvoir et l’y ont maintenu » du New American est cosigné par Alex Newman et Frank de Varona, qui a fui Cuba quand les communistes ont saisi la ferme familiale ; Varona a ensuite participé au débarquement de la Baie des Cochons en avril 1961, à l’âge de 17 ans, avant de passer deux ans dans les prisons cubaines. Pour les deux auteurs, il ne fait aucun doute que, n’était le sabotage opéré par les mondialistes américains liés au CFR, cette tentative de renversement du nouveau régime communiste par des exilés cubains entraînés par la CIA aurait eu toutes les chances de réussir. L’échec de l’opération de la Baie des Cochons, orchestré par ceux-là même qui au sein de l’administration américaine avaient favorisé l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir, a au contraire livré l’île à une dictature communiste qui dure encore aujourd’hui.
 

Le nouveau régime communiste de Cuba prévenu de l’imminence d’un débarquement

 
La première raison de l’échec de cette invasion a été, pour les auteurs de cet article, un changement de dernière minute du lieu du débarquement : le site proche de la ville de Trinidad, plus propice du fait de ses infrastructures et de la présence d’une guérilla anti-communiste, a été remplacé par les plages de la Baie des Cochons, isolées et mal adaptées. La deuxième ? L’ordre de dernière minute qui a annulé les trois quarts des sorties aériennes prévues par les pilotes cubains de la brigade anticommuniste formée par les Américains. Lorsque cet ordre est arrivé, il était encore temps de faire faire demi-tour aux bateaux de débarquement qui allaient être livrés aux attaques de l’aviation cubaine, mais cela n’a pas été fait, comme si certains à Washington souhaitaient une défaite pour consolider le pouvoir communiste à Cuba.
 
Les coupables de ces décisions sont nommés par les auteurs de l’article, et dans presque tous les cas il s’agit de membres du CFR : le secrétaire d’Etat de Kennedy Dean Rusk, le Directeur de la Sécurité nationale de la Maison blanche McGeorge « Mac » Bundy et l’ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies Adlai Stevenson ont, aux côtés d’autres membres du CFR de l’entourage du président, fait pression sur Kennedy pour qu’il bloque les frappes aériennes de la Brigade après les sorties initiales. L’ordre de Kennedy est tombé alors que la Brigade était déjà en route, et Allen Dulles, directeur de la CIA également membre du CFR, aurait alors dû annuler toute l’opération, ce qu’il n’a pas fait.
 
Pour couronner le tout, le New York Times, où des postes clés étaient occupés par des membres du CFR, avait publié des articles qui avaient alerté le nouveau régime cubain de l’imminence d’une invasion. « Castro n’a pas besoin d’espionner les États-Unis, il n’a qu’à lire le New York Times », aurait alors déclaré le président Kennedy.
 

Avant de faire échouer l’opération de la Baie des Cochons, les mondialistes du CFR avait permis la prise du pouvoir par Fidel Castro

 
Mais les personnes haut placées liées au CFR ne se sont pas contentées de faire échouer l’entreprise de renversement du régime de Fidel Castro en 1961. Elles ont aussi permis son arrivée au pouvoir au début de l’année 1959. En juin 1958, le secrétaire d’Etat John Dulles, qui avait contribué à fonder le CFR, a exigé du gouvernement de Batista qu’il retire des combats contre la guérilla communiste tous les hommes entraînés par les Etats-Unis ainsi que tous les matériels fournis par les Américains. Plutôt que d’exiger du dictateur qu’il organise des élections et de soutenir l’opposition démocratique, l’administration américaine a ainsi ouvert la route à la prise du pouvoir par un Fidel Castro dont elle ne pouvait pas ignorer qu’il s’agissait d’un communiste pur et dur. Cela, c’était encore sous la présidence de Dwight Eisenhower mais les mêmes réseaux étaient à la manœuvre.
 
Pour le journal libéral-conservateur The New American, le CFR est encore aujourd’hui une pièce clé du mouvement globaliste international qui cherche à miner les souverainetés nationales et les libertés individuelles, sous prétexte aujourd’hui d’instaurer un Nouvel Ordre Mondial. Ils concluent : « Si le CFR réussit, avec ses alliés de la Trilatérale, du groupe Bilderberg et des autres organisations de “l’Etat profond derrière l’Etat profond”, alors le sort de Cuba et de la Chine sera le sort de l’humanité tout entière ».
 

Olivier Bault