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Mort de David Buckel. L’avocat de l’environnementalisme s’immole par le feu Ă  Brooklyn : oĂą mène la phobie des Ă©nergies fossiles et l’idolâtrie de la Terre-mère

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David Buckel, avocat new-yorkais dĂ©fenseur de toutes les causes modernes, de l’homosexualisme Ă  la lutte contre le CO2, s’est immolĂ© par le feu samedi 14 avril au Prospect Park de Brooklyn après s’être aspergĂ© d’essence. « La pollution ravage notre planète et la rend inhospitalière par l’air, le sol, l’eau et le climat Â», avait-il auparavant Ă©crit dans un texte reçu cinq minutes avant son dĂ©cès, Ă  5 h 55, par les mĂ©dias et publiĂ© toutes affaires cessantes par le New York Times. David Buckel, âgĂ© de 60 ans, y prĂ©cisait qu’il Ă©tait en bonne santĂ©. A voir. Car « Se suicider pour GaĂŻa est tout simplement un acte de dĂ©mence Â» rĂ©torque l’éditorialiste de Breitbart James Delingpole. Buckel, dĂ©fenseur frĂ©nĂ©tique du mariage homosexuel – il Ă©tait directeur juridique de l’organisation de dĂ©fense des droits civiques LGBT Lambda Legal –, s’était recyclĂ© dans l’environnementalisme le plus radical, habitĂ© par la phobie des Ă©nergies fossiles et l’idolâtrie de la Terre-mère. Il aura couronnĂ© sa carrière sur un mode opĂ©ratoire parodique, puisque son suicide aura abondĂ©, par son dĂ©gagement massif de gaz carbonique et de polluants toxiques, dans un sens exactement inverse Ă  la cause qu’il Ă©tait censĂ© dĂ©fendre.
 

David Buckel, Ă  la suite de Unabomber ou James Lee : l’environnementalisme meurtrier

 
« Avoir des buts honorables dans la vie invite Ă  avoir des buts honorables dans la mort Â», Ă©crit David Buckel dans son testament. Il y exprime l’espoir que « donner une vie puisse attirer l’attention Â» sur « la nĂ©cessitĂ© de donner une voix Ă  notre maison, la Terre Â». Que ne ferait-on pas pour GaĂŻa ? Buckel rejoint ainsi une longue liste « d’allumĂ©s Â», si l’on ose Ă©crire, de fanatiques et de paranoĂŻaques, autoproclamĂ©s dĂ©fenseurs de l’environnement aux profils psychiatriques explosifs.
 
On citera en premier lieu Unabomber, alias Theodore Kaczinski, mathĂ©maticien militant Ă©cologiste et technophobe auteur d’une sĂ©rie d’attentats et tentatives de 1978 Ă  1995, arrĂŞtĂ© en 1996 et condamnĂ© Ă  la perpĂ©tuitĂ©. Ses messages n’avaient rien Ă  envier Ă  la diatribe d’Al Gore « Sauver la planète Terre Â» publiĂ©e en 1992. Citons aussi James Lee, Ă©co-terroriste qui fut tuĂ© en 2010 par la police dans les studios de Discovery Channel après une prise d’otages, et qui avait publiĂ© une sĂ©rie de messages contre la « surpopulation Â» et pour que « la race humaine cesse d’engendrer ses bĂ©bĂ©s rĂ©pugnants Â».
 

David Buckel s’immole une phobie : la peur irrationnelle des Ă©nergies fossiles

 
David Buckel, en s’immolant Ă  Brooklyn, voulait se poser en contre-exemple de tous ces humains qui passent leur temps Ă  dĂ©truire leur planète. Autre extrait de son testament, envoyĂ© au New York Times : « La plupart des humains respirent dĂ©jĂ  un air empoisonnĂ© par les carburants fossiles et souvent en meurent prĂ©maturĂ©ment – ma mort anticipĂ©e par un carburant fossile illustre ce que nous nous infligeons Ă  nous-mĂŞmes Â». RĂ©plique de James Delingpole : « C’est historiquement faux. L’histoire du progrès humain est celle d’un long parcours depuis des conditions primitives, un travail interminable et harassant, jusqu’à une sociĂ©tĂ© de loisirs, d’abondance et de santĂ©. Â» Et de relever que les carburants fossiles ont permis de crĂ©er des moteurs d’une force Ă©quivalant Ă  celle de centaines de chevaux ou de milliers d’hommes. « DĂ©noncer ces morts prĂ©maturĂ©es est un non-sens quand on connaĂ®t les espĂ©rances de vie [très faibles] des pĂ©riodes prĂ©-industrielles Â», ajoute Delingpole.
 
Le raisonnement de David Buckel est par ailleurs Ă©conomiquement faux. Toute dĂ©cision implique un compromis. En dĂ©cidant de privilĂ©gier les Ă©nergies renouvelables sur les Ă©nergies fossiles, on privilĂ©gie les affaires des capitalistes de ce secteur par rapport aux besoins des consommateurs de produits carbonĂ©s et de l’économie gĂ©nĂ©rale. Est-il moral de rejeter les Ă©nergies fossiles, alors que le CO2 est un gaz nĂ©cessaire Ă  l’équilibre biochimique, au bĂ©nĂ©fice d’énergies plus coĂ»teuses, moins efficaces, plus perturbantes au plan Ă©conomique et, en fin de compte, plus prĂ©judiciables Ă  l’environnement : usage de terres rares et de mĂ©taux lourds, dĂ©chets nuclĂ©aires aux cycles de vie interminables…
 

Vraie cause de la mort de David Buckel : lavage de cerveau de l’environnementalisme et idolâtrie de la Terre-mère

 
Enfin, le geste de Buckel est aberrant. S’asperger d’essence et se suicider par le feu est une façon effrayante de s’en aller. Mais ça nous en dit autant sur les mĂ©faits des carburants fossiles que de prĂ©cipiter son automobile Ă  160 km/h contre un arbre pour dĂ©noncer les mĂ©faits du transport routier. Buckel affirme « qu’avoir des objectifs honorables dans la vie implique d’avoir des objectifs honorables dans la mort Â». Mais qu’y a-t-il d’honorable dans cette mort ? Tout au plus nous signale-t-elle l’imprĂ©gnation tragique de l’apocalyptique doxa environnementaliste, idolâtre d’une Terre-mère substitut divin : Buckel voulait « donner une voix Ă  la Terre Â». Elle montre aussi qu’un homme aussi intelligent que Buckel a pu vivre pendant soixante ans aux Etats-Unis, bĂ©nĂ©ficier des outils puissants et sophistiquĂ©s d’une civilisation et d’une technique largement appuyĂ©es sur l’usage d’une Ă©nergie fossile abondante, sans jamais se poser la question du paradoxe qu’il y avait Ă  les dĂ©noncer. « La mort de Buckel n’a aucun rapport avec les Ă©nergies fossiles, elle est la consĂ©quence de lavage de cerveau du mouvement environnementaliste Â», conclut Delingpole.
 

Matthieu Lenoir