Le climat serait en plein réchauffement Pour y croire, il va falloir oublier que le Super Bowl américain de dimanche 4 février dans le Minnesota s’est déroulé sous les températures les plus basses jamais enregistrées. Ou encore – ironie – le sort de ces scientifiques discourant au Forum économique mondial à Davos sur le réchauffement de la planète alors que la station suisse était ensevelie sous une montagne de neige. De fait, indique Pierre L. Gosselin sur le site scientifique critique Notrickszone.com, « Cet hiver est marqué par une vague de froid sur l’ensemble de l’hémisphère nord, bien plus forte que ce que prévoyaient la plupart d’entre nous ». Et cet hiver rigoureux s’est étendu jusqu’à l’Afrique et aux Canaries. Des records de froid sont battus, l’Ile-de-France et l’Angleterre sont sous la neige…
La température moyenne globale de la basse troposphère a chuté en janvier à +0,26°C
L’une des traductions de cet épisode saisonnier qui surprend les tenants du réchauffement, réside dans la chute rapide des températures de la surface terrestre enregistrée par les satellites. En janvier, rapporte le Dr Roy Spencer, la température globale moyenne de la basse troposphère a exceptionnellement chuté à +0,26°C, les tropiques, qui accumulent le plus de chaleur, affichant une anomalie de -0,12°C. Parmi d’autres facteurs entraînant le refroidissement, on cite le courant La Niña (refroidissement des eaux de surface du Pacifique équatorial) et, possiblement, une baisse de l’activité solaire. Le site IceAgeNow.info avait signalé en juillet dernier que l’activité solaire avait connu sa baisse la plus forte en 9.300 ans.
En Europe du Nord, les hivers froids sont la norme mais les récentes prévisions en Laponie finlandaise annoncent des températures tombant à -40°C cette semaine, battant les records de froid. La neige et le froid sont de même annoncés au Royaume-Uni « à des maximums depuis des décennies », annonce le Daily Express. En France, l’Ile-de-France a vu ses transports quasi-paralysés ce mercredi 7 février ce qui, dans une région aussi surpeuplée, a entraîné de lourdes conséquences.
La vague de froid sur la péninsule ibérique va avoir un impact le marché alimentaire européen
Ces conditions hivernales vont retentir sur l’agriculture et le marché alimentaire européens. Fruitnet.com, site du magazine professionnel de la filière fruitière Eurofruit, écrit que « La vague de froid tombée sur la péninsule ibérique devrait handicaper la distribution de légumes et de salades sur le marché européen durant les prochaines semaines ».
Cette vague a même franchi le détroit de Gibraltar. Le sud marocain a connu la neige pour la première fois, de même que l’île de Tenerife aux Canaries. Des chutes de neige ont été constatées dans le Sahara algérien qui, jusqu’en décembre 2016, n’en avait connu aucune depuis 37 ans. On en a enregistré quatre depuis lors, dont deux cette année. « Les habitants étaient stupéfaits de voir de la neige sur les dunes de sable », écrit le Daily Mail.
L’Ile-deFrance et l’Angleterre sous la neige : le réchauffement climatique a encore frappé !
De l’autre côté du continent eurasiatique, la température a chuté à -17,2°C le 2 février à Ikarigaseki, dans la préfecture d’Aomori au nord de l’île Honshu, « un plus-bas depuis le record du 24 novembre 1976 », relate le bloggeur japonais Kirye. « La température minimale relevée à Fuchu, dans la métropole de Tokyo, est tombée à -8,4°C le 25 janvier dernier, un record de froid depuis le début des relevés quotidiens fin 1976. Le précédent record de froid datait du 8 février 1984, à -8,2°C, indique Kirye. L’anomalie de température moyenne au Japon pour janvier 2018 atteint -0,22°C. Kirye ajoute qu’on ne relève aucune tendance au réchauffement de 1986 à 2018. La chaîne de télévision japonaise anglophone NTV informe que « La très forte vague de froid de cet hiver se poursuit au Japon avec des températures négatives relevées deux jours de suite au centre de Tokyo pour la première fois en 55 ans ». Le thermomètre y est tombé à -3,1°C le 26 janvier, plus basse température à cette date depuis 1965.
Sur toute la planète, des Etats-Unis à Tokyo et même en Australie, le réchauffement climatique peine à faire ses preuves
Au centre de l’Eurasie, Moscou vient d’enregistrer des chutes de neige record avec 44 centimètres samedi 3 février, la plus importante de mémoire de météorologue et la moitié de la moyenne mensuelle. Trois cent soixante arbres ont été couchés au sol. Ce « blizzard centennal » a duré plusieurs jours et les prévisionnistes annonçaient qu’il allait durer. Dans la région sibérienne de Yakoutie, la température a chuté jusqu’à -67°C !
On pourrait penser partir se réchauffer dans l’hémisphère sud, en plein été austral. Certes il y fait beau, mais de nombreuses villes du Queensland (nord-est), Etat réputé chaud de l’Australie, connaissent leurs journées les moins chaudes pour un mois de février avec un record à la baisse de 21°C à Archerfield et de 21,6°C à Coolangatta. Selon les météorologues australiens, « ce sont les journées de février les plus fraîches jamais connues dans ces localités ». La Tasmanie, île-Etat située au sud-est de l’Australie et réputée pour sa fraîcheur et son humidité, a même connu un « blizzard d’été ». Beaucoup d’hiver, de neige et de froid pour une planète supposément en voie de réchauffement accéléré.