Mardi, le leader du parti indépendantiste britannique UKIP, Nigel Farage, affirme dans un entretien accordé au journal New Statesman qu’il envisage un accord avec la gauche travailliste, le Labour, après les prochaines élections. Et d’expliquer : « je n’aurais aucun problème à soutenir quiconque me donne une occasion de récupérer mon pays ». Il fait ainsi référence à une entente envisagée pour un référendum portant sur la sortie de l’Union européenne.
Une alliance pour en finir avec la dialectique droite-gauche
C’est une manière selon lui de briser la distinction qu’il juge artificielle entre « droite » et « gauche ». Il estime qu’elle est dépassée et n’a plus de sens puisque les principaux pouvoirs ont été transférés à l’Union européenne pendant que les partis historiques s’écharpent sur des sujets anecdotiques.
Mais l’UKIP s’est démarquée de ces déclarations dès le lendemain. La ligne officielle du parti indépendantiste a été réaffirmée : il n’y aura jamais ni soutien au Labour, ni négociations pour que l’UKIP entre dans le gouvernement, ni même de coalition – le parti travailliste refusant de toutes façons le simple débat.
Nigel Farage précise la position de l’UKIP vis-à-vis du Labour
Un porte-parole de Nigel Farage a pour sa part précisé que l’UKIP pourrait soutenir le Labour aux prochaines élections s’il avait en échange la promesse d’un référendum sur l’appartenance à l’UE, mais que les liens s’arrêteraient là, et que ce serait fait pour le bien des Britanniques. Voilà qui témoigne au moins d’un flou dans la communication. Maladie de croissance ?