Il s’agit des enfants nés aux Etats-Unis d’au moins un parent étranger clandestin, appelés ainsi parce qu’ils pourront faire entrer de nouveaux immigrés tout à fait légaux, ceux-là, par le biais du regroupement familial.
Les « bébés ancres » – tous les mineurs vivant aux Etats-Unis se trouvant dans cette situation – sont désormais au nombre de 4,5 millions, c’est-à-dire plus nombreux que la totalité des naissances américaines par an. Dotés de la nationalité américaine du fait du droit du sol appliqué aux Etats-Unis, leur citoyenneté automatique permet de les y « ancrer » avec leur famille. Cela représente en moyenne sept nouvelles entrées de migrants pour deux « bébés ancre ».
Cette statistique ne tient pas compte de ceux qui ont 18 ans et davantage, ni de ceux vivant actuellement à l’étranger avec leurs parents déportés parce que clandestins, mais susceptibles d’invoquer la citoyenneté américaine à un moment ou à un autre.
La « migration à la chaîne » par le biais du regroupement familial est responsable depuis 2005 de l’entrée de 9,3 millions d’étrangers aux Etats-Unis pour s’y établir.
L’ensemble de la population immigrée légale et illégale aux Etats-Unis était estimée en 2016 à 44 millions et devrait atteindre, selon le Center for Immigration Studies, près de 15 % de la population totale d’ici à 2023.