Nouvelle hausse du chômage en France

Nouvelle hausse du chômage en France
 
Il fallait s’y attendre ! Le nombre de demandeurs d’emploi en France a, une nouvelle fois, une énième fois, augmenté en mai. Les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail sont très nets à ce sujet. Mais – he oui ! il y a un mais… – le ministère a trouvé une nouvelle explication, presque une justification à cette hausse.
 
Les chiffres officiels – pour ce qu’ils valent, évidemment – font état d’une progression de 0,5 % de la catégorie A en métropole au mois de mai. Ces 16.200 personnes supplémentaires portent le total de cette catégorie à 3.552.200 de Français ou résidents sans absolument aucun travail.
 
La hausse grimpe à 1,3 % si l’on y ajoute les catégories B et C, soit 69.600 personnes, pour un total de 5.414.200 chômeurs. Et 5.717.900 en comptabilisant les départements d’Outre-mer.
 

Nouvelle hausse du chômage en France

 
Sur un an, toujours à fin mai, la métropole compte désormais 5 % de demandeurs d’emploi en plus en catégorie A, et 7,9 % en incluant les deux autres catégories.
 
A l’issue de ce quatrième mois de hausse consécutif, le ministre du Travail, François Rebsamen, a toutefois cru pouvoir déclarer, dans un communiqué, que son ampleur actuelle ne reflète pas la situation réelle en raison d’un incident sur la collecte des situations actualisées des demandeurs d’emploi : « La statistique (…) a été affectée ce mois-ci par un évènement inhabituel : la forte baisse inexpliquée du nombre des demandeurs d’emploi actualisé suivie, après relances multiples, d’une hausse d’une ampleur exceptionnelle. »
 
Dès lors la dernière donnée lui paraît « non interprétable »…
 

Le gouvernement n’entend pas tenir compte des derniers chiffres

 
Fortiche, le ministre. Si les chômeurs ne se conduisent pas de la même façon, les politiques sont perdus. Messieurs (et mesdames) les chômeurs, faites donc un effort ! Puisque l’on vous a expliqué que le chômage n’était « pas une fatalité » ne rendez pas la tâche plus difficile à François Hollande et ses ministres.
 
En attendant, le ministre ne remet pas en cause son annonce du début de la semaine : « En fin d’année, une stabilisation puis une décrue. »
 
Si c’est dans la veine de la « tendance baissière » que l’on nous annonçait déjà il y a quinze mois, on n’est pas sortie de l’auberge…
 

François le Luc