La Nouvelle-Zélande tourne le dos à l’« hérésie » du changement climatique et autorise l’exploration de pétrole et de gaz

 

Le gouvernement néo-zélandais a voté jeudi en faveur de l’abrogation de l’interdiction des forages pour trouver pétrole et gaz décidée par l’ancien Premier ministre, l’écolo-gauchiste (et covido-extrémiste) Jacinda Ardern. La Nouvelle-Zélande va ainsi tourner le dos à une politique qui la désavantage du point de vue énergétique, mais pas seulement pour des raisons économiques : le ministre des Ressources, Shane Jones, a déclaré que le discours sur le changement climatique relève « en grande partie d’une hystérie morale ».

Shane Jones a déclaré dans un communiqué : « L’interdiction malheureuse de l’exploration en 2018 a exacerbé les pénuries d’approvisionnement national en gaz en faisant disparaître tout nouvel investissement. »

Mme Ardern était arrivée au pouvoir en 2017. Un an plus tard, au nom de l’« avenir propre, vert et durable » de la Nouvelle-Zélande, elle avait interdit la recherche offshore de gisements de gaz naturel, ce qui lui avait valu les honneurs des institutions internationales et du Forum économique mondial : n’avait-elle pas déclaré « l’urgence climatique » ?

 

La Nouvelle-Zélande paie plus cher une énergie qu’elle consomme moins

Las, les Néo-Zélandais n’ont guère apprécié l’addition : depuis la mesure imposée au nom de « la planète », ils ont vu les prix de l’énergie grimper de 10 %, alors même que les ménages consomment aujourd’hui moins d’électricité. Pire : l’approvisionnement électrique est devenu insuffisant, de telle sorte que Transpower, la société publique qui gère le réseau électrique, a dû avertir en mai, à l’orée de l’hiver austral, qu’il y avait cette année un risque accru de coupures de courant, en déplorant que l’énergie solaire, l’énergie éolienne et le stockage par batterie ne se développent pas assez rapidement pour compenser la baisse de l’approvisionnement en gaz naturel. Et de recommander aux familles de réduire leur consommation… air connu.

Aujourd’hui, le ministre des Ressources qualifie l’interdiction mise en place par Ardern de « pire décision en matière d’énergie [et] de ressources naturelles » de l’histoire de la Nouvelle-Zélande, ajoutant : « Nous n’allons pas (…) nuire à la productivité de notre économie en nous privant de l’accès aux combustibles fossiles. » « Le pic de cette hérésie est désormais derrière nous. » Elle a provoqué, selon John Carnegie, directeur exécutif d’Energy Resources Aotearoa, l’exode des investisseurs, la destruction de nombreux emplois et le « chaos énergétique ».

 

L’exploration de pétrole et de gaz, une décision pragmatique pour le bien des gens

Interpellé sur le fait de savoir s’il avait interrogé des groupes autochtones sur les répercussions de la réouverture de l’exploration des énergies fossiles, Shane Jones, qui est lui-même maori, a laconiquement répondu : « Je me suis interviewé moi-même. Je n’ai parlé à aucun groupe militant pour le climat. Je n’ai parlé à aucun groupe [maori]. J’ai discuté avec les personnes qui investissent et qui prendront des risques pour sauver et relancer ce secteur, et je suis extrêmement fier de l’avoir fait » – alors même que, membre du gouvernement Ardern, il avait lui-même voté l’interdiction en 2018.

Mais son changement d’optique intervient un peu tard. Le gouvernement néo-zélandais a reconnu que la relance des explorations ne devrait permettre d’augmenter les réserves de pétrole et de gaz avant une décennie au moins.

 

Anne Dolhein