L’administration Obahma a de nouveau déployé des forces militaires en Afrique du Nord, notamment en Libye, sans en référer au Congrès et au mépris de la constitution américaine. Des cargaisons d’armes, le soutien à des groupes militaires, les assassinats ciblés par drones et autres vont bon train. Et, comme auparavant, les Etats-Unis bénéficient du soutien de puissances européennes pour cette guerre illégale.
Cette fois, l’administration Obama ne soutient plus Al Qaïda contre un ancien allié des USA dans la lutte contre le terrorisme. Ça, c’était le premier round. Aujourd’hui, elle déploie des forces spéciales pour soutenir le « régime de transition » qui clame son autorité en Libye, et fournit en armes l’un des gouvernements auto-proclamés dans ce pays déchiré : celui que reconnaît l’ONU.
Le 16 mai, le Washington Times révélait qu’un « petit nombre » d’équipes d’intervention spéciales étaient sur le terrain au nord-est et à l’ouest de la Libye, « pour la plus grande partie de l’année ». D’autres articles ont aussi mentionné le soutien américain au gouvernement d’Accord national, une faction ayant reçu le feu vert des mondialistes.
L’action US en Libye se fait en violation du droit international, avec le feu vert des mondialistes
L’ONU est de nouveau concernée, mais l’intervention militaire se fait en violation de l’interdiction d’acheminer des armes supplémentaires vers une nation déjà déchirée par la guerre. John Kerry, le Secrétaire d’Etat américain, s’en sort par une pirouette : « Quand il y a un gouvernement légitime (sic) et que ce gouvernement légitime combat le terrorisme, ce gouvernement légitime ne devrait pas être victime (d’un embargo onusien) », a-t-il déclaré à des journalistes français à la suite de sa rencontre avec des diplomates à Paris. Le leader de ce gouvernement, Fayez al-Sarraj, prévoit de présenter une liste d’armes pour approbation par l’ONU.
Des troupes américaines entraîneraient déjà des milices de combattants autour de la ville de Misrata. On ne sait pas trop quelle sorte de « milices » Obama soutient cette fois, même si le Times affirme qu’il s’agit d’une campagne anti-Etat islamique. La Libye ayant été écrasée de bombes par Obama et l’OTAN, avec des chefs auto-proclamés d’Al Qaïda comme partenaires sur le terrain, l’Etat islamique y a fait une intrusion avec environ 5.000 hommes, s’emparant d’importantes villes.
La nouvelle guerre illégale d’Obama en Libye
Les médias oublient cependant de préciser que c’est cette « coalition anti-EI » qui a armé, entraîné et financé son expansion en Syrie ! Le vice-président Joe Biden l’a d’ailleurs reconnu publiquement à Harvard : il s’en est justifié en rejetant la faute sur ses alliés qui, eux, soutenaient les groupes Al Qaïda et Al-Nosra pour détruire le régime d’Assad : « Nous n’arrivions pas à les convaincre d’arrêter (…) Il n’y avait pas de juste milieu… »
La CIA, les Département d’Etat et de la Défense ont aussi pris une part active dans l’essor de l’Etat islamique, tout comme les pays du Golfe et la Turquie, ce qu’a confirmé un rapport des services de renseignements du Pentagone. Cela s’est traduit par la proclamation d’un Califat par Daesh, à cheval sur l’est de la Syrie et une partie de l’Irak. Avec la nouvelle activité des troupes spéciales US, à laquelle se joignent d’autres puissances occidentales (dont les gouvernements britannique et italien), ainsi que la dictature saoudienne, cette région du globe n’en a visiblement pas fini avec la guerre.