Les présidents Barack Obama et François Hollande se sont prononcés vendredi pour la mise au point d’un accord sur le réchauffement climatique « ambitieux et durable » lors de la COP21. Après la tension provoquée par les propos du secrétaire d’Etat américain John Kerry, les deux chefs d’Etat se rabibochent… sans répondre vraiment à la question de la contrainte.
C’est le président américain Barack Obama qui a décroché son téléphone pour appeler son homologue français, afin d’essayer de rattraper une certaine tension qui s’est manifestée, ces derniers jours, entre les deux pays sur la question d’éventuelles mesures contraignantes qui pourraient être prises à l’occasion du sommet écologique à Paris.
Barack Obama et François Hollande se sont appelés pour évoquer la COP21
S’agit-il pour autant d’une remise en cause par le président américain du propos tenu par son secrétaire d’Etat, que d’aucuns, en France, analysent déjà comme une bourde. Il semble qu’on en soit loin !
Car l’Elysée souligne simplement que les présidents français et américain se sont parlé pendant 45 minutes au téléphone pour préparer ce rendez-vous – ce qui n’éclaire en rien le différend entre les deux pays.
Quant à la Maison Blanche, elle indique que « les deux dirigeants ont exprimé leur engagement à parvenir à un accord sur le changement climatique ambitieux et durable ainsi que leur détermination à travailler de concert à cette fin ».
Américains et Français se rabibochent en façade…
Il semble donc que, si Barack Obama a donné un satisfecit à François Hollande, il n’a, en revanche, contredit en rien son secrétaire d’Etat, se contentant tout au plus de calmer le jeu, en affichant une unité de façade dont rien ne prouve, bien au contraire, qu’elle justifie la manière de voir d’un François Hollande ou d’un Laurent Fabius.
On aurait dû en apprendre davantage ce week-end, les deux dirigeants ayant prévu de se voir à l’occasion du sommet du G20 en Turquie. Mais François Hollande ne fera pas, en définitive, le voyage. L’actualité en a décidé autrement…