Un nouveau rapport du Sénat américain révèle que les immigrés illégaux ont bénéficié de prestations maladies à hauteur de 750 millions de dollars, au titre de l’ObamaCare. Cette révélation contredit la promesse faite par Obama en 2009 selon laquelle les avantages de l’ObamaCare ne sauraient être attribués à des clandestins. Six ans plus tard, les Américains ont la preuve d’un nouveau grief à l’égard d’Obama et de son administration.
Les immigrants illégaux, grands bénéficiaires de l’ObamaCare
Au titre de la loi de santé, il est possible qu’un bénéficiaire de soins soit pris en charge temporairement, même si son statut n’est pas clairement établi. Toutefois, la prise en charge doit s’arrêter si le bénéficiaire est dans l’incapacité de fournir les pièces justificatives attestant de la régularité de sa situation. C’est ainsi qu’un demi million d’immigrés illégaux ont pu bénéficier de la prise en charge de leurs soins. Les centres de services de Medicare et Medicaid (CMS) qui fixent les remboursements des soins de santé aux Etats-Unis ont confirmé que « 471.000 clients indemnisés en 2015 n’ont pas respecté les délais pour justifier de leur citoyenneté ou leur statut migratoire ».
Des prestations maladies versées sans vérification
Ce n’est pas la première fois qu’un rapport révèle au grand jour la faille du processus de vérification des droits des bénéficiaires. En 2014, l’administration Obama avait annoncé que la vérification serait suspendue jusqu’à la mise en place d’un système censé permettre l’enregistrement et le paiement des indemnités de soins au cas par cas d’ici à la fin de 2015. Un rapport de l’inspecteur général du Département de la Santé et des services sociaux a montré que cette absence de vérification a coûté quelque 2,8 milliards de dollars aux contribuables américains.
Le système de contrôles internes du CMS ne lui a pas permis de s’assurer que les paiements des prestations de soins étaient bel et bien justifiés. Qui plus est, le CMS ne dispose pas de système de vérification des informations que lui fournissent les compagnies d’assurance. L’inspecteur général a ainsi montré que le gouvernement ne dispose toujours pas d’un système lui permettant d’avaliser les prises en charge au titre de l’ObamaCare.
De la déconfiture de l’ObamaCare à tous les étages
Alors que les informations nécessaires à l’ouverture des dossiers des bénéficiaires de soins, tels le numéro de sécurité sociale ou la nationalité, faisaient toujours l’objet de graves manquements en termes de vérification comme l’a montré un rapport du Government Accountability Office d’octobre 2015, le dernier rapport en date du Sénat américain pointe un manque de coordination déconcertant entre les autorités fiscales américaines (IRS) et le Département de la Santé et des services sociaux, qui ne se sont pas concertés pour mettre sur pied une stratégie de recouvrement des sommes indûment versées.
D’un côté Obama entend pressurer les citoyens américains sous le poids de l’impôt, de l’autre il laisse filer l’argent du contribuable entre les mailles d’une administration faillible au profit des personnes en situation illégale sur le territoire. Toute ressemblance avec une situation connue de ce côté-ci de l’Atlantique serait purement fortuite…