Plus de cent quinze migrants ont forcé la frontière de Ceuta en blessant sept carabiniers espagnols, moins d’un mois après une première offensive. Le premier ministre Pedro Sanchez ne donne pas les ordres nécessaires à défendre l’espace Schengen : il doit être jugé par le tribunal européen.
Le 26 juillet ils étaient entre six et sept cents migrants agressifs, armés et organisés, à franchir la frontière de Ceuta. Pour éloigner les forces de l’ordre espagnoles, ils avaient utilisé de la chaux vive et des lance-flammes improvisés avec des aérosols. Cette fois, ils s’en sont tenus à la chaux, l’affrontement a été moins violent. Dans les deux cas, ils ont lancé des excréments, ce qui est un symbole assez clair. D’après notre confrère le Figaro, en 2018, 3 500 migrants sont ainsi rentrés en Espagne par les enclaves marocaines de Ceuta et Melilla, et 25 000 par voie de mer. Et les forces de l’ordre espagnoles n’ont pas reçu consigne de tirer, ce qui est pourtant naturel en cas de passage massif et intentionnel de la frontière dans le sens de l’entrée, que l’usage classique de la langue nomme invasion.
Une offensive proprement militaire de migrants prédateurs
Il s’agit d’une offensive proprement militaire. Ce qui frappe dans l’ensemble de la crise des migrants, et qui a été mesuré par le HCR (Haut comité des réfugiés de l’ONU), c’est la très faible proportion de femmes et d’enfants : ici, le phénomène est poussé à son comble, il n’y a que des jeunes mâles. Une armée de prédateurs en pleine forme, ce qui amène d’ailleurs, l’esprit est prompt mais la chair est faible, des Européennes de souche à faire du tourisme sexuel à domicile,
à l’instar de Claire Mosely
, responsable humanitaire à Calais. Les tribus des grandes invasions se déplaçaient avec troupeaux et familles : ici, c’est une armée d’invasion en campagne.
Mais une armée non aversive, une armée gentille, par la grâce de la présentation médiatique. Nos journaux notent que les jeunes migrants se sont abimé les mains et les genoux en franchissant les grilles. Et quand ils arrivent sur le sol espagnol, ils « crient leur bonheur », ils brandissent des drapeaux espagnol et européen en criant Viva España.
A la frontière de Ceuta, la guerre conviviale du vivre ensemble
C’est une guerre très conviviale. Une guerre du vivre ensemble. Pas une guerre vraiment, un concours sportif. Ils ont gagné le franchissement de frontière, ils sont dans l’espace Schengen, ils vont pouvoir exploiter l’accord de Dublin et faire une demande d’asile. On les applaudit et on les écoute. Une future chance pour la France crie, en français, « Bonne chance à tous les amis qui sont derrière ». D’autres se croient chez Michel Drucker, ils font signe à leurs proches devant les caméras de la télévision accourues pour filmer l’événement : « Je t’aime maman », ou « Mon ami Diaby, je suis là ». Champagne pour tout le monde. Joie de vivre à profusion. Il ne manque que les pom-pom girls pour ce spectacle mondial à l’américaine.
Pedro Sanchez, Justin Trudeau espagnol, donne le feu vert de l’invasion
Pedro Sanchez est comme Justin Trudeau. C’est un apparatchik sensible. Il a tout de suite tweeté « Tout [son] soutien aux forces de l’ordre qui affrontent de manière exemplaire le défi migratoire, en particulier aux agents blessés aujourd’hui ». Délicieux. En ouvrant ses port(e)s à l’Aquarius, il a lancé un message fort à tous les passeurs, à toutes les associations immigrationnistes : l’Espagne est une terre promise pour tous les migrants du tiers monde. Et en même temps, c’est un homme de cœur, il pense aux malheureux policiers qui se font brûler.
Or, pas un journal français ne le traite de rigolo ni de paltoquet, nul ne relève que sa politique est la cause même de la tranquille violence des migrants envahisseurs, qu’elle les encourage. Nul ne dit qu’en laissant molester les policiers au lieu de défendre la frontière de Ceuta, c’est un feu vert qu’il adresse à toute l’Afrique Saharienne. Ce silence est le pendant nécessaire de la sophistique de l’accueil : il faut s’ouvrir aux réfugiés, c’est bon pour l’économie et le vivre ensemble. Ce silence est une propagande.
Les migrants et la dialectique des murs, de Berlin à Ceuta
C’est un plaisir très suave d’écouter la propagande ennemie. La dialectique des murs est particulièrement délicieuse. Le pape François a dit à Donald Trump en le morigénant qu’il vaut mieux bâtir des ponts sur le Rio Grande qu’un mur pour border la frontière avec le Mexique. Les grilles de Ceuta ne sont supportables par les bien-pensants qu’à mesure qu’on les laisse franchir. Je me suis reportée à l’année 1961, où Walter Ulbricht et Nikita Krouchtchev firent élever celui de Berlin – c’est
un projet de reconstruction artistique
et mémorielle prévu pour cet automne qui m’y fait penser. A l’époque l’Allemagne de l’Est justifiait le mur par la menace que faisaient peser à Berlin les ennemis du socialisme. Tel quel. Un mensonge analogue présente aujourd’hui les prédateurs migrants en réfugiés. A Berlin, des migrants allemands opprimés par le communisme fuyaient pour rejoindre leurs frères, en se cachant, et les Vopos les tiraient au fusil ; à Ceuta, des migrants africains friands de richesse européenne passent en masse, violence au poing, et la Guardia civil s’enfuit. Le mensonge et la violence sont toujours vainqueurs.
Traduire Pedro Sanchez devant le tribunal européen
Reste le cas de Pedro Sanchez. L’homme est venu au pouvoir par défaut, sans majorité. Mais il bénéficie du soutien de Podemos. Podemos est une des ruses du mondialisme pour canaliser et subvertir l’insurrection des peuples. Mais Sanchez ne sait pas quoi faire devant l’aggravation de l’immigration qu’il a provoquée et le ras le bol des Espagnols. Il était parti sur une position immigrationniste, de type Mélanchon. Mais la base populaire, même embrigadée à gauche, n’en veut plus. On le voit en Allemagne, où, prenant le vent, Sahra Wagenknecht, présidente du groupe parlementaire de la gauche radicale, die Linke, critique l’immigration extra-européenne pour tenter de couper l’herbe sous le pied de l’AFD. Pedro Sanchez ne peut en faire autant, sous peine de se couper du PS européiste qui l’a nommé et des alterrmondialistes de Podemos. Il doit aller jusqu’au bout de son laxisme suicidaire. Mais il provoque ainsi un déferlement venu du Sud, et ne défend pas la frontière de l’Europe ni de l’Espace Schengen. Il contrevient ainsi à l’accord de Schengen et tombe sous le coup de la loi. L’Espagne ne remplit pas son devoir d’Etat-membre. Il faut monter un dossier pour traduire son premier ministre devant le tribunal européen de Luxembourg.