Nouvelle offensive sur les terres arables au Royaume-Uni : expropriations au rabais

offensive terres arables Royaume-Uni
 

Une offensive générale sur les terres semble se mettre en place au Royaume-Uni où, après l’annonce de la fin des dégrèvements d’impôts de succession sur les terres arables, le gouvernement travailliste s’apprête à faciliter le « rachat » contraint de terres largement en dessous de leur valeur marchande.

Le communisme des petits pas avance ainsi et s’attaque de nouveau aux agriculteurs – les paysans et autres propriétaires terriens n’ont-ils pas toujours été la bête noire des collectivistes ? – à travers des mesures prévues par le projet de loi du gouvernement sur l’aménagement du territoire et des infrastructures. L’objectif est de construire de nouveaux logements, des hôpitaux, et des écoles (comme cette école « net zéro » avec zéro enfant ?). Alors que la population autochtone est sur le déclin, on peut imaginer que cela prend en compte les besoin des migrants qui arrivent toujours par milliers – l’immigration nette des individus en provenance de pays hors de l’UE au cours des douze mois entre juillet 2023 et juin 2024 était de 845.000.

 

Les expropriations de terres arables ne tiendront pas compte de leur constructibilité

Aux termes de ce projet, les propriétaires fonciers, agriculteurs y compris, seront contraints de vendre leurs terres à un prix inférieur à leur valeur potentielle si elles sont saisies pour construire de nouvelles maisons ou de nouveaux hôpitaux. L’expropriation par les conseils municipaux se fera plus facilement puisque ceux-ci seront dotés de pouvoirs plus importants et à des conditions plus défavorables qu’actuellement pour les propriétaires. La valeur ne sera plus calculée, en effet, en fonction de leur développement potentiel, c’est-à-dire en tant que terrain constructible : ce sera la fin de ce qu’on appelle au Royaume-Uni la « valeur d’espoir ».

Les mêmes autorités locales pourront également supprimer cette dernière dans les ordonnances d’expropriation émises au nom des conseils de paroisse, de ville ou des communautés territoriales.

Les propriétaires fonciers, y compris les agriculteurs, verront leurs champs achetés à une fraction de la valeur à laquelle ils pourraient s’attendre en vertu des règles actuelles s’ils sont identifiés par les autorités locales comme nécessaires pour la construction de nouvelles maisons, hôpitaux ou écoles.

 

Le Royaume-Uni déploie une nouvelle facette de sa haine des agriculteurs

Angela Rayner, ministre du Logement et vice-Première ministre, a déclaré : « Nous sommes en train de créer le plus grand boom de la construction de toute une génération, qui représente une avancée majeure pour relancer la construction en Grande-Bretagne et stimuler la croissance économique dans tous les coins du pays, en allégeant le fardeau bureaucratique qui a trop longtemps freiné les développements. » Le parti travailliste s’est en effet engagé à construire 1,5 million de nouveaux logements d’ici à 2030 ; quitte a pénaliser encore davantage les agriculteurs.

Ceux-ci seront confrontés à une double contrainte ayant pour conséquence la diminution de leurs terres : la vente de terres arables pour éviter l’impôt sur la succession et celle commandée par les autorités publiques.

Dans ce dernier cas, l’appel de la décision est certes possible mais entraîne des procédures longues et coûteuses.

Les économies faites sur les braves gens permettront en même temps la réalisation de constructions et autres opérations de protection de la faune à travers un nouveau fonds de restauration de la nature dont on peut avoir un avant-goût ici : 100 millions de livres sterling (118 millions d’euros) sont actuellement dépensées pour créer un tunnel de 900 mètres autour de rails de trains à grande vitesse dans le Buckinghamshire en vue à protéger une colonie de chauve-souris de Bechstein vivant à proximité. Manque de chance, le tunnel en construction s’avère ne pas être à l’épreuve de la curiosité des petits mammifères, puisque son maillage n’est pas assez serré pour les empêcher de s’approcher des trains… Et bien qu’on ait signalé la chose il y a trois ans, tout continue quand même.

Ainsi va notre monde…

 

Jeanne Smits