La formule surprend dans la bouche d’un président du CNES, le centre national des études françaises. Elle a pourtant été prononcée lors du séminaire Perspectives spatiales le 28 mars par Philippe Baptiste, de retour du salon Satellite de Washington où il a mesuré la puissance de l’industrie américaine de l’Espace. Space X d’Elon Musk prévoit… 144 lancements en 2024 contre 2 pour Ariane 6 (qui jouit pourtant d’un assez bon carnet de commande de 30 lancements). Le directeur du CNES a lancé devant le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, médusé : « L’industrie spatiale européenne, qui est largement française, est en danger aujourd’hui. Notre industrie ne pivote pas assez vite. Il faut bouger rapidement, réduire les cycles, réduire les coûts, sinon on va tous crever. »