Il ne faut pas s’y tromper. En nommant la semaine dernière un défenseur des droits LGBT et de l’identité de genre, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ne s’est pas contenté de chercher un moyen d’empêcher les prétendues violences et les injustices contre des personnes en raison de leurs tendances sexuelles. Cela va bien plus loin. L’« expert indépendant » qui sera chargé de ce dossier aura pour objectif réel de normaliser l’homosexualité et tous les autres avatars de l’identité de genre, et par le fait même, de contrer tout jugement moral à leur propos.
Tout comme l’antiracisme n’est pas fondamentalement un outil pour empêcher des discriminations injustes ou des délits, mais une idéologie promouvant le racisme en sens contraire, la promotion des droits LGBT est un moyen de priver des droits de la normalité ce que les gays appellent les « blaireaux ».
La décision de nommer un défenseur des droits LGBT a été prise avec le soutien ardent de l’administration Obama et de divers gouvernements, parmi lesquels les Etats socialistes sud-américains ont joué un rôle de premier plan. L’Argentine, le Brésil, Chili, la Colombie, Costa Rica, le Mexique et l’Uruguay forment en effet le groupe « noyau » auxquels se sont joints 41 autres Etats pour présenter la résolution.
Normaliser l’homosexualité pour le mettre sur un pied d’égalité avec l’« hétérosexualité »
Le Conseil des droits de l’homme a adopté la résolution par 23 voix contre 18, et six abstentions, à la grande satisfaction de nombreuses organisations de défense des « droits » LGBT qui partagent une vision extrémiste de la chose, réclamant non seulement la protection face à la violence mais tous les droits liés au mariage et à l’éducation.
La quasi-totalité des membres de l’OIC, l’Organisation pour la coopération islamique, menées par le Pakistan et à l’exception de l’Albanie, ont présenté et fait adopter des amendements visant à imposer le respect des « valeurs locales » et des « sensibilités religieuses ». Un autre amendement a condamné les « mesures coercitives » visant à modifier les politiques nationales, manière de dénoncer les nations qui réservent l’aide internationale aux pays ayant renoncé aux lois « anti LGBT ».
Mais les organisations LGBT n’en parlent pas moins de décision « historique », estimant que l’essentiel de la résolution a été sauvegardé face au « relativisme culturel » qu’elles déplorent…
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU crée un défenseur des droits LGBT
L’Afrique du Sud, qui a toujours été en pointe sur le dossier de la défense des droits LGBT, histoire de prouver qu’il n’est pas défendu par les seuls nations développées, s’est cette fois-ci abstenue, à la surprise générale. Son représentant en conseil des droits de l’homme a fait savoir qu’il ne voterait pas en faveur de la résolution en raison de l’approche « arrogante et confrontationnelle » de ses promoteurs, qui allait avoir pour effet de diviser le Conseil des droits de l’homme. Le chemin de l’Afrique du Sud pour sortir de l’apartheid est celui de la collaboration, a-t-il expliqué.
Ont voté pour : l’Albanie, la Belgique, la Bolivie, Cuba, l’Équateur, El Salvador, la France, la Géorgie, l’Allemagne, la Lituanie, la Macédoine, le Mexique, la Mongolie, les Pays-Bas, le Panama, le Paraguay, le Portugal, la république de Corée, la Slovénie, la Suisse, le Royaume-Uni, le Venezuela et le Vietnam.
Ont voté contre : l’Algérie, le Bangladesh, le Burundi, la Chine, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, Indonésie, Kenya, le Kirghizistan, les Maldives, Maroc, Nigéria, Qatar, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Togo, et les Emirats Arabes Unis.
Se sont abstenus : le Botswana, le Ghana, l’Inde, la Namibie, les Philippines et l’Afrique du Sud.
Les pays socialistes en pointe pour normaliser l’homosexualité
Si la mission officielle de l’expert indépendant à mettre en place par le Conseil des droits de l’homme est de combattre « la violence et la discrimination basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre », la présentation du projet par les fonctionnaires de l’ONU souligne qu’il s’agit également d’empêcher la « stigmatisation » des homosexuels et des transgenres. C’est une question de regard, donc, et forcément de regard moral, pour mettre fin à des millénaires de condamnation de pratiques qu’il ne fait plus bon désigner comme « intrinsèquement désordonnés ».
Il s’agit donc bien de modifier les esprits, et de « stigmatiser » les religions qui portent cette condamnation. D’éradiquer la morale sexuelle traditionnelle, comme le souligne Austin Ruse de C-Fam.
L’une des principales tâches de l’expert indépendant, telles que les a évoquées le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, sera justement de cibler les écoles afin qu’elles répandent le message. L’endoctrinement …