La Photo : Un champ de panneaux solaires détruit par une tempête de grêle

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L’inauguration d’un immense champ de panneaux solaires – pas moins de 14.000, pour une production annoncée de 5,2 mégawatts – à Scottsbluff, dans le Nebraska, il y a quatre ans, était prometteur de « 25 ans » de retours « verts » sur investissement, grâce à la production d’énergie « décarbonée ». Rêve fracassé… par la grêle, qui a eu raison, dans la nuit de mardi à mercredi, de la plupart des plaques photovoltaïques.

C’est la grande taille des grêlons – pas exceptionnelle toutefois dans la région – et la vitesse à l’impact qui ont provoqué les gros dégâts, selon un météorologiste local, Don Day ; on parle d’une grosseur de « balles de base-ball » – environ 74 mm de diamètre, un peu plus qu’une balle de tennis.

 

Avertissement visuel : la photo de panneaux solaires détruits par la grêle

Il se trouve que le Nebraska est sujet à de telles intempéries ; selon Don Day, cette région au sud-est du Wyoming fait partie des zones les plus frappées par des orages de grêle aux Etats-Unis – il y en a sept à neuf par an de manière habituelle. C’est tellement vrai que les polices d’assurances sont bien plus chères ici pour les objets laissés en extérieur, même si les dégâts sont en général modérés en raison de la très faible densité de population.

En théorie, les panneaux photovoltaïques sont conçus pour supporter des impacts assez importants. Mais ils restent dans la catégorie des « cassables », comme cet épisode l’a démontré.

Sachant qu’ils sont déjà dépendants de l’ensoleillement, qu’ils ne produisent pas d’électricité la nuit, qu’un excès de chaleur les contrarie (la production baisse au-delà de 25°), avec le risque de la grêle cela fait beaucoup d’aléas pour fournir à peine un pourcent de l’électricité du Nebraska… Mais c’est de l’électricité politiquement correcte. Et c’est tout ce qui compte.

 

Anne Dolhein