Le pape François féroce contre l’immigration au Vatican

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Voilà neuf ans, le pape François avait traité Donald Trump de « mauvais chrétien » parce que celui-ci voulait bâtir un mur pour protéger la frontière des Etats-Unis contre l’immigration illégale venue du Mexique, invitant le président à plutôt « construire des ponts ». Dès 2013, le Saint Père avait fait de l’immigration un grand thème de sa propagande, choisissant l’île de Lampedusa pour but de son premier voyage pontifical, afin d’y visiter un centre d’accueil de l’immigration clandestine et de ramener à Rome des migrants. Depuis, il n’a jamais cessé de recommander aux dirigeants et aux peuples d’Europe d’accueillir l’immigration chez eux, n’ayant pas de mots trop durs pour ceux qui y mettent un frein. Mais au Vatican, c’est autre chose. Les sanctions pour tous ceux qui pénètrent illégalement le petit Etat dont le pape est le chef viennent d’être fortement durcies. Puisse le bon sens rappeler au pape actuel que les murs du château Saint-Ange ont par le passé mieux protégé l’Eglise que les ponts sur le Tibre.

 

Pape François : Touche pas à mon Vatican !

Le cardinal Fernando Verguez Alzaga, président de la commission pontificale pour l’Etat du Vatican, a signé un décret aggravant les sanctions contre les individus qui pénètrent illégalement dans le Vatican. Les amendes atteignent désormais une fourchette de 10.000 à 25.000 euros, les peines de prison peuvent aller jusqu’à quatre ans, sans compter une amende supplémentaire de 25.000 euros en cas de survol non autorisé de l’espace aérien du Vatican et d’usage de drones. Les sanctions de base s’appliquent à tous ceux qui enfreignent les conditions d’accès, très strictes, à l’Etat du Vatican. Elles s’aggravent pour ceux qui usent de violence, menace ou ruse, franchissant les frontières ou systèmes de sécurité. Et même ceux qui utilisent des permis expirés peuvent subir une amende de 5.000 euros.

 

Les dangers de l’immigration illégale sont les mêmes partout

Bien sûr, le document précise que les peines sont aggravées en cas d’usage d’armes à feu, de substances corrosives, ou en cas d’actes commis par des personnes déguisées, ou en bande – et pire, à bord d’un véhicule. Le décret précise que tout contrevenant convaincu d’avoir outrepassé ces règles sera interdit d’entrée pendant quinze ans au Vatican. En cas de non-respect de celle disposition, le coupable sera puni de prison, jusqu’à cinq ans. La Basilique Saint Pierre et le musée du Vatican ne sont pas concerné par le décret. Mais il est clair que, dans certains cas, le pape François se rend compte des nécessités de la sécurité d’un Etat face aux prétentions de l’immigration illégale. On espère que les mêmes nécessités s’appliquent pour l’entrée dans l’espace Schengen, l’enclave de Ceuta ou les îles grecques.

 

Pauline Mille