Le pape François est mort ce matin à 7 h 35 à l’âge de 88 ans. Déjouant tous les pronostics, il a survécu à une double infection pulmonaire et à une longue hospitalisation, pour rentrer à Sainte-Marthe et apparaître une dernière fois au balcon de Saint-Pierre, où son message Urbi et orbi a été lu en sa présence pour l’Angélus de Pâques. Moins de 24 heures plus tard, le pape « convalescent » a été rappelé à Dieu. Comme n’importe quel homme, il est apparu devant son juge, et l’heure est donc à la prière : que Dieu infiniment miséricordieux lui accorde le salut de son âme.
Jorge Mario Bergoglio, venu d’Argentine avec dans ses bagages, la « théologie du peuple » et une fascination pour la « fraternité humaine », a voulu révolutionner l’Eglise. C’est ce qu’écrivent les grands médias : son progressisme, son écologisme, son ouverture à « todos, todos, todos », ses synodes disrupteurs y sont présentés à la manière d’un éloge funèbre.
Le pape François est mort : plus que jamais, prier pour lui
On ne dit pas de mal des morts, dit la sagesse populaire. Après tout, il ne peut rien leur arriver de pire (ni de meilleur, en réalité, pour qui évite la damnation éternelle). C’est pourquoi il est en effet un devoir de prier pour le défunt pape, avec d’autant plus de sincérité et d’urgence que ce bien que le monde en dit correspond très exactement aux maux que nous serions tentés de lui imputer en ce jour de son décès.
Il a été, depuis le début, le pape de la confusion, mêlant le bon et l’étrange, les actes en rupture avec deux mille ans de tradition catholique et les déclarations anti-modernes.
Prêchant la synodalité, il a été un pape autocrate, exerçant le pouvoir comme un monarque sans conseil – et un monarque irascible, dit-on. Il a été un pape aux allures politiques plus que spirituelles. Sans doute l’Eglise a-t-elle d’abord besoin d’un pape qui gouverne avec fermeté. Mais a-t-il affermi la foi de ses frères ? L’a-t-il seulement fermement affirmée, à temps et à contretemps ?
L’Eglise restera toujours protégée par les promesses divines
De cela, seul Dieu est aujourd’hui juge. Ce Dieu qui a accepté de sacrifice de son Fils, vrai Dieu et vrai homme, pour le salut du monde, et qui a promis que les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Eglise. Le Christ est ressuscité d’entre les morts – étant Dieu, Il s’est ressuscité lui-même – et cette même résurrection est promise à son épouse, l’Eglise, avec laquelle il ne fait qu’Un. Quoi qu’il arrive, quelle que soit la confusion où elle puisse sombrer, elle est le seul moyen de s’unir au Christ. Et elle est, toujours, entre les mains de Dieu. Toute notre espérance est là, inébranlable.
L’Eglise attend désormais un nouveau pape. Les cardinaux élisent, mais ce sont tous les fidèles qui ont le pouvoir et le devoir de prier pour que leur choix soit conforme à la volonté divine. Confions cette prière à la Très Sainte Vierge Marie, Mère de l’Eglise.