Les polices allemandes sont actuellement déployées dans les aéroports et sur les autoroutes du pays. Pour intercepter les transports d’armes ou d’explosifs pour interpeller les conducteurs alcoolisés ? Que nenni. Elles sont à la recherche d’enfants que les parents ont retirés de l’école avant les vacances pour bénéficier de prix avantageux offerts sur les périodes creuses par les compagnies aériennes ou ferroviaires, ou éviter les bouchons routiers. Le New York Times gémit ainsi sur ces enseignants allemands des écoles publiques qui « n’en peuvent plus » de voir les parents organiser l’absence de leur progéniture pendant les tout derniers jours de classe pour pouvoir partir en vacances sans trop dépenser dans les transports. Or derrière cette « plainte » transparaît l’immixtion de l’Etat despote dans les vies familiales.
Les parents surpris avant les vacances doivent choisir entre amende ou renvoi des enfants
Normalement, les parents devraient obtenir une dispense pour ce genre de pratique sous peine d’amende dissuasive. En Bavière, la police a ainsi surpris vingt-et-une familles dans cette situation, avec des amendes atteignant un millier d’euros chacune. Les gouvernements régionaux envoient leurs policiers surveiller les aéroports pour surprendre les contrevenants. Les parents pris en flagrant délit sont alors contraints de choisir entre l’embarquement moyennant amende au retour, ou renvoi des petits à l’école. Parfois pour deux ou trois jours.
Le président de la fédération des syndicats allemands d’enseignants, Heinz-Peter Meidinger, déplore l’augmentation des absences avant les vacances : « Avant le début et après la fin des congés, nous constatons une hausse très nette des demandes de dispenses de cours pour maladie, parfois le double ou le triple des périodes normales. » La décision des parents ne semble pourtant pas seulement motivée par l’avantage financier de partir en avance. Ils veulent aussi précéder la congestion autoroutière, ses ralentissements et ses bouchons qui transforment le transport routier en véritable cauchemar. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les dates de congés scolaires sont échelonnées entre Etats allemands, l’autre étant que l’enseignement relève de la compétence souveraine de chacun des seize Länder fédérés.
L’obligation scolaire date de 1919, sous la république allemande fondée par les socialistes
La loi imposant aux enfants en âge de scolarisation d’être présents aux cours remonte à 1919, aux balbutiements de la première république allemande, dite de Weimar, alors dirigée par les socialistes Friedrich Ebert puis Philipp Scheidemann. Elle avait été imposée dès 1871 en Alsace-Moselle par l’Empire bismarkien. En France, la loi laïciste de Ferry de 1882 rend l’instruction obligatoire mais non la scolarisation. En Allemagne, seules exceptions à la règle : une maladie certifiée par un médecin ou une lettre d’explication des parents, sous réserve de l’approbation par l’établissement. « S’il s’agit d’une réunion familiale, les administrations peuvent être très accommodantes, mais pas s’il s’agit de faire des économies sur les vols ou les hôtels », s’insurge Meidinger. Commentaire de Joe Wolverton, sur thenewamerican.com : « Les parents sont donc soumis à la bonne volonté des autorités et des syndicats d’enseignants pour retirer leurs enfants de l’école. Ils sont soumis aux conditions des apparatchiks et sont priés de remballer leur souveraineté naturelle de père ou de mère ».
Dans l’affaire, ce qui devrait inquiéter les pères et les mères des autres pays, c’est la mission de répression confiée à la police, priée d’appliquer les oukases des « éducrates ». Un porte-parole de la police de l’Allgäu, au sud de l’Etat libre de Bavière, explique ainsi que « Même quand nous faisons ranger une voiture sur le bas-côté, nous pouvons demander pourquoi les enfants ne sont pas à l’école ». Le petit aéroport local a déjà vu dix interpellations avec amendes.
Les citoyens parents sont-ils prêts à se soumettre à l’Etat despote ?
Tout peut être résumé par cette question : les citoyens et parents sont-ils prêts à permettre à l’Etat despote de s’immiscer dans l’intimité des familles pour un ou deux jours d’absence dont l’impact sur l’évolution scolaire des enfants est nul ? Ce qui n’est en revanche pas sans conséquences, c’est l’endoctrinement imposé aux enfants par le même système scolaire public, largement dominé par l’idéologie maçonnique relativiste, athéiste et culpabilisatrice.