Le parti national écossais prépare l’avortement sélectif en fonction du sexe

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Certains s’imaginent le parti national écossais en défenseur de l‘indépendance des vieux Celtes : en fait il s’agit d’un parti arc-en-ciel où se côtoient populations et intérêts divers, liés par le désir de ne plus dépendre de Londres pour mieux dépendre de Bruxelles et par un « progressisme » sociétal (= moral) débridé. L’affaire de la refonte de la loi sur l’avortement le montre. On sait que depuis que les ponctions du liquide amniotique permettent de déterminer le sexe de l’enfant à naître, certaines populations, en Inde ou en Chine notamment, choisissent l’avortement en fonction du sexe, pour éliminer les filles en général, moins prisées par elles que les garçons. C’est cette pratique, qui se propage en Europe, et que propose de légaliser le SNP, le parti national écossais, en Ecosse. Une étude commandée par l’ancien Premier ministre Humza Yousaf propose une refonte complète des lois sur l’avortement en Ecosse et préconise un droit automatique à l’interruption de grossesse. Les avortements sélectifs en fonction du sexe sont actuellement illégaux en vertu de la loi britannique, mais les conseillers du gouvernement SNP ont insisté sur le fait que les femmes devraient être autorisées à avorter pour n’importe quelle raison – même si elles interrompent une grossesse parce qu’elles ne veulent pas d’une fille ou d’un fils. Naturellement, la conservatrice Kemi Badenoch, jugeant l’idée « dégoûtante », a déclaré : « L’avortement sélectif en fonction du sexe n’a pas sa place en Grande-Bretagne, et l’adopter serait tout le contraire du progrès. Cette version de l’égalité relègue les femmes au bas de l’échelle afin de protéger d’autres sensibilités culturelles. » Même Anna Glasier, qui pilote de projet, reconnaît que cette pratique est plus courante « dans les communautés ethniques ». L’ancien ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, a été plus directe : « L’idée que cette pratique barbare puisse être mise en place pour apaiser certains groupes minoritaires qui préfèrent les garçons aux filles est moralement répugnante. L’Ecosse s’enfonce davantage dans l’abîme moral sous le SNP. » Quant à la chroniqueuse britannique fameuse Sarah Vine, elle définit l’acte comme un « crime », dont la sanction devrait être « sans exception, la prison ferme ». C’est très bien, ce début de réveil moral. Mais l’avortement tout court, qu’en pense-t-elle ?