Pas d’“Heure de la Terre” à Östersund en Suède pour éviter les risques de viol

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Samedi dernier, dans le monde entier, l’éclairage public a été éteint le temps d’une heure pour « préserver l’énergie ». L’efficacité réelle de l’« Heure de la Terre » est souvent mise en doute mais son objectif réel est ailleurs : « conscientiser » les populations à propos d’économie d’énergies et du réchauffement global. Mais à Östersund, au centre de la Suède, les autorités ont beau être de bons petits soldats du changement climatique, elles ont décidé de ne pas participer. C’est en raison des risques de viol : le nombre des agressions sexuelles a explosé dans la petite ville de province, en même temps que l’arrivée de centaines de migrants.
 
Peuplée de 44.000 habitants – c’est la plus grosse ville de cette région éloignée des principales agglomérations suédoises – Östersund était jusqu’à un passé récent un lieu tranquille où les autochtones pouvaient circuler sans crainte. Avec l’arrivée de dizaines de milliers de migrants en Suède l’an dernier, elle a été mise à contribution et elle compte maintenant de nombreux « réfugiés » : un foyer accueillant quelque 500 Afghans, Syriens et Irakiens se trouve aux portes de la ville.
 

L’“Heure de la Terre” n’a pas eu lieu à Östersund pour assurer la sécurité

 
Depuis le début de l’année, une véritable épidémie d’agressions sexuelles s’est déclenchée et même si – politiquement correctes – les autorités n’évoquent pas ouvertement la nationalité des agresseurs, il est impossible de ne pas faire le lien. Ce dernier mois – depuis le 20 février – pas moins de neuf attaques contre des femmes ont été signalées. Depuis le début de l’année, on en compte quatorze. Dans un cas, plusieurs hommes d’origines étrangères ont agressé des petites filles de 10 ans qui attendaient leur bus scolaire, en menaçant de les violer. Une autre attaque n’a pas aboutie parce que la victime était adepte des arts martiaux. Les agresseurs agissent seuls ou en bande.
 
La peur s’est abattue sur les rues d’Östersund qui ressemble désormais, le soir, à une ville fantôme, et fin février, la police a décidé de recommander aux femmes de ne plus sortir seules le soir. La protection de la population, en somme, n’est plus assurée.
 

Risques de viol : en Suède, la crise des migrants perçue comme plus grave que le réchauffement

 
Le choc des réalités a donc également eu raison du gadget de l’« Heure de la Terre ». « L’Heure de la Terre est une initiative bonne et importante, mais cette année nous avons décidé de maintenir l’éclairage public allumé en raison des événements récents », a déclaré la présidente de la collectivité locale, AnnSofie Andersson.
 
La police s’est félicitée de cette « sage » décision : « La lumière apporte la sécurité et elle est dans la ligne de nos efforts collectifs pour améliorer la sécurité tant que cette situation durera. »
 
« Tant que cette situation durera» ? L’euphémisme semble désigner une espèce de catastrophe naturelle. Avec au premier rang la crise des migrants et au second, le réchauffement ?
 

Anne Dolhein