Pas encore de pornos à l’école mais oui au rapport Tarabella

Pas encore de pornos à l'école mais oui au rapport Tarabella
 
La folle déclaration du professeur danois d’éducation sexuelle qui voulait convaincre les autorités scolaires du pays d’autoriser le visionnement de films pornos à l’école, a eu des échos non négligeables. La Suède et la Grande-Bretagne en débattent. Les Jeunes socialistes suisses ont, eux, apporté clairement leur soutien à la cause, car, comme l’explique leur président Fabian Molina, « de nos jours, les élèves d’école primaire sont déjà exposés à des contenus hardcore pendant la récréation »… Donc, « ce serait bien de montrer des films X en cours », en revanche, « seulement à partir de la première année d’école secondaire » – avant c’est un peu jeune… Le rapport Tarabella adopté à Bruxelles ne leur donne pas encore raison. Mais ça viendra.
 
La conseillère nationale Maya Graf (BS/Verts) partage visiblement cet avis : « De nombreux enfants voient ces images violentes et ne parviennent pas à en parler ensuite à la maison. Dans ces films, la femme est présentée comme un objet. Si les jeunes n’en parlent pas, ils auront l’impression que les femmes se comportent comme ça dans la vraie vie ». Elle soutient l’idée des pornos à l’école, tout en laissant aux directions cantonales de l’éducation le soin de trancher.
 

Le porno à l’école : des mots, pas encore des images

 
En France, le retentissement est intéressant. Nombre de professeurs, psychologues interviewés ont dénié le côté « formateur » de ces visionnages particuliers. Certains parlent même de « délire total »… En Suisse, plusieurs politiques se sont dressés vigoureusement dressés contre cette idée, fustigeant ces « abîmes de l’existence humaine ».
 
Néanmoins, tous font état de la fréquentation qu’ont les élèves de ces films X. Dernièrement, une enquête en France, menée dans 1.132 collèges par Calysto, une association de sensibilisation aux usages numériques, révélait que 82 % des ados âgés de 11 à 13 ans avaient déjà été confrontés à des images ou vidéos pornographiques….
 
Alors, il faut forcément en parler, au moins, de cette pornographie… L’analyser pour la « déconstruire », mais l’inclure en fin de compte dans leur compréhension globale du sexe – théoriquement lié à l’amour. « Il est important de thématiser la pornographie à l’école », puisque de toute façon, elle est là… Argument extraordinairement fallacieux, qui justifie, sous couvert de prévention, une éducation à la perversion juvénile. On ne lutte pas contre la perversion, contre cette pornographie permanente qui a envahi nos médias et surtout l’Internet, on adapte nos chères têtes blondes.
 

Le Rapport Tarabella est passé

 
Cette « adaptation » continuelle, elle est déjà décidée au niveau européen. En décembre 2013, la Manif pour tous et l’initiative européenne « Un de nous »« la santé et les droits reproductifs et génésiques ». Un rapport, qui, au delà d’une promotion du droit à l’avortement, d’une défense de la PMA, d’un coup de griffe à la liberté de conscience, d’une initiation à l’égalité de genre pour les femmes, faisait de l’éducation sexuelle une obligation tangible – l’éducation sexuelle devant être conçue et mise en œuvre « de manière holistique » et rendue « obligatoire pour tous les élèves des écoles primaires et secondaire », en donnant « une image positive des personnes LGBTI »
 
Aujourd’hui, nous avons perdu la seconde manche avec le rapport Tarabella, d’un eurodéputé belge du groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates, qui a été voté le 10 mars dernier. S’il concernait principalement la lutte contre les violences faites aux femmes ou la « nécessité » d’un égalitarisme idéologique, il n’en contenait pas moins la promotion de l’avortement comme droit fondamental, dans son article 45.
 
Et soulignait « le rôle déterminant de l’éducation », ainsi que « l’importance des politiques actives de prévention, d’éducation et d’information adressées aux adolescents, aux jeunes et aux adultes afin que les citoyens puissent jouir d’une bonne santé sexuelle et génésique »
 
La politique est globale. La culture de mort commence dans cette éducation sexuelle dévoyée – qui le serait et le sera encore plus avec les films porno. C’est simplement le premier maillon de la chaîne.