Le porte-avions français Charles de Gaulle contre l’Etat islamique en Irak

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La France a engagé lundi son porte-avions Charles De Gaulle dans les opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique en Irak, a déclaré un proche du ministre français de la Défense depuis Bahreïn avant de rejoindre en hélicoptère le dit porte-avions.
 
L’entrée du Charles De Gaulle dans l’opération française Chammal a été décidé par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, et les premiers avions de chasse Rafale ont décollé en début de matinée de son bord, en attendant que le porte-avions, qui croise actuellement à 120 milles nautiques au nord de Bahreïn dans le Golfe, rejoigne l’Irak. Une situation qui réduit de moitié leur temps de vol vers leurs objectifs, par rapport à la base d’Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis, utilisée jusqu’ici par l’armée de l’air française : soit une heure et demie environ.
 

Le porte-avions français Charles de Gaulle en mission dans le Golfe

 
Parti le 13 janvier de Toulon pour une mission de cinq mois, le Charles De Gaulle sera engagé plusieurs semaines dans le Golfe, au côté notamment du porte-avions américain USS Carl Vinson, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Il devrait ensuite poursuivre sa route vers l’Inde. Dans le cadre de l’opération Chammal, il est accompagné d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’une frégate de défense anti-aérienne, d’une autre frégate anti sous-marine, et d’un pétrolier ravitailleur, soit quelque 2.700 marins, dont 2.000 sur le seul Charles De Gaulle. Douze Rafale et neuf Super Étendard embarqués viennent doubler l’actuel dispositif français dans la région.
 
Cette avancée de la coalition internationale, et particulièrement des troupes françaises, intervient au moment où, selon certaines agences de presse, le flot de combattants européens venus rejoindre l’Etat islamique serait en train de se tarir, du fait, précisément, de la surveillance plus stricte mise en place par les Etats européens. Une information qui peut paraître logique, mais qui est tout de même à prendre avec prudence dans la mesure où ces agences affirment avoir contacté des combattants de l’Etat islamique par internet, ce qui demande évidemment une vérification à tous les niveaux…
 

L’Etat islamique en Irak privés de combattants européens ?

 
Quoi qu’il en soit, et comme le confirment les informations relayées par ces agences, l’impact de cette réduction de jihadistes européens est limité sur le champ de bataille dans la mesure où ils ne représentent, de toute façon, qu’une petite partie des forces de l’Etat islamique.
 
Autre considération qui, pour véridique que soit, une fois de plus, cette source d’information, recoupe les observations faites habituellement par les forces de l’ordre en Europe : les restrictions mises en place pourraient pousser les candidats au djihad privés de se rendre au Proche-Orient à agir à l’intérieur de leurs pays…
 
En ce qui concerne plus particulièrement la France, les autorités estiment actuellement à quelque 400 les ressortissants français qui se sont rendus, pour ce motif, en Syrie, et s’y trouveraient actuellement 180 sont rentrés en France, et 200 autres seraient quelque part en Europe en train d’essayer de rejoindre l’Etat islamique.