Alors que l’opposition française reproche à François Hollande de ne rien faire dans les grands dossiers pour défendre l’indépendance nationale, Vladimir Poutine, lui, s’agite comme un vrai Sarkozy.
Les sanctions portées par les USA et leurs satellites dans l’affaire ukrainienne le poussent à traduire dans les faits une intention déjà ancienne de rééquilibrer le système financier international. Pour qu’à l’avenir les places financières de New-York et Francfort ne décident pas de tout, et que le dollar et l’euro ne soient pas les seules monnaies de réserve.
Il a commencé à lancer un système de paiement national pour concurrencer Visa et Mastercard. Il va promouvoir la bourse de Saint Pétersbourg. Et créer sa propre agence de notation financière pour damer le pion à celles qui font la pluie et le beau temps. Parmi les atouts dans sa main dans la guerre économique prévisible, un lien serré avec la Chine et de grandes réserves d’hydrocarbures.
Internet aussi
Mais la finance et l’énergie ne sont pas ses seuls domaines d’action : un jeune sénateur du Conseil de la Fédération de Russie, Maksim Kavdjaradze, annonce un projet d’internet russe qui ne soit accessible ni de l’Amérique du nord ni de l’Union européenne. Une nécessité selon lui pour la sécurité de la Russie « victime d’attaques informatiques et de tentatives de fracturer la société »…