La Russie, accusée d’implication dans le conflit ukrainien, ne compte pas rester immobile après la mise en place de sanctions européennes et occidentales dans le domaine financier et celui de l’armement. Vladimir Poutine a annoncé mardi qu’il avait demandé à son gouvernement d’organiser la riposte, selon des agences russes.
Il a qualifié les « instruments politiques de pression sur l’économie » utilisés par les Etats-Unis et les pays européens d’» inacceptables : ils contredisent toutes les normes et toutes les règles ». Le président russe entend cependant agir de manière « extrêmement prudente pour soutenir les producteurs russes, mais sans faire de mal aux consommateurs », a-t-il indiqué.
Poutine fait l’objet de pressions sur le plan national pour riposter de manière agressive aux sanctions occidentales : on lui demande d’interdire aussi bien le recours aux services des sociétés d’expertise comptable occidentales que le survol du territoire russe par des compagnies européennes ou l’importation de poulets surgelés depuis les Etats-Unis.
Certaines mesures avaient déjà été prises, reposant sur la mise en œuvre plus stricte de normes de surveillance : la Russie a déjà dénoncé au début du mois l’importation de viandes porteuses de l’hormone de croissance Ractopamine depuis l’Espagne et de fruits et légumes polonais n’ayant pas respecté les procédures de certification et de quarantaine.