Afin de tenter de maîtriser l’exécutif américain de plus en plus hors de contrôle, le parlementaire républicain Ted Yoho a introduit le 13 avril dernier une résolution qui définit précisément les « délits pouvant entraîner une procédure de destitution ».
Il en établit onze : parmi eux, le fait de lancer une guerre sans autorisation préalable du Congrès, de mentir au Congrès en vue d’obtenir une telle autorisation, ou encore de publier des décrets présidentiels sans l’aval de ce même Congrès.
La procédure de destitution proposée par Ted Yoho vise à rendre le pouvoir au Congrès et à contrôler le président américain
Si la résolution était approuvée par l’ensemble de la Chambre des représentants, elle mettrait en garde l’administration Obama et les futurs présidents américains contre ces nouveaux « crimes » dont la sanction pourrait aller jusqu’à la destitution.
La loi « doit avertir avant de frapper » précise le texte, qui détaille les raisons pour laquelle une telle résolution doit être adoptée. En commentant son initiative, le Républicain Ted Yoho a expliqué que les délits nouvellement définis – clairement applicables aux abus anticonstitutionnels de Barack Obama – ne sont pas partisans mais ont été conçus pour s’appliquer de manière indifférenciée aux futurs présidents américains, qu’ils soient Républicains ou Démocrates.
L’administration Obama, régulièrement accusée par les Républicains de contourner le Congrès
« De nombreuses personnes que j’ai l’honneur de représenter sont fatiguées des libertés prises par l’exécutif et des détournements du processus législatifs » a-t-il affirmé pour justifier sa démarche : « Quand le Président commence à régner par décret et s’empare du rôle spécifiquement réservé au Congrès, cela crée un précédent dangereux. La résolution présente aborde cette question et commence à définir de manière standardisée ce qui constitue ces crimes et délits. »
Cette résolution intervient alors que l’administration Obama a contourné plusieurs fois le Congrès pour faire passer certaines lois. L’année dernière, un décret présidentiel a ainsi régularisé 5 millions de clandestins aux Etats-Unis, sans l’approbation du Congrès.