L’un des trois accusateurs du cardinal australien, Damian Dignan, a succombé à une leucémie samedi ; sa mort devrait normalement faire tomber la procédure déclenchée il y a 7 mois lorsque lui et deux de ses camarades d’école ont déclaré au procureur que le cardinal les avait touchés de manière impropre à la piscine dans leur ville de Ballarat.
Plusieurs dizaines d’années après les faits allégués, la condamnation du cardinal aujourd’hui âgé de 76 ans devient de plus en plus difficile selon un ex-procureur australien, Nicholas Papas, étant donné qu’il est normal qu’un accusé puisse mettre à l’épreuve les déclarations de ses accusateurs, même s’il est théoriquement possible d’utiliser celles faites sous serment avant le décès.
Lors de la première audience prévue pour le 5 mars, le ministère public australien a le choix de revoir l’architecture des poursuites ou de retenir le non-lieu.
Le cardinal Pell, de son côté, n’a jamais cessé de clamer son innocence face à cette affaire judiciaire qui a eu pour principal effet de l’écarter du groupe de cardinaux conseillers rapprochés du pape François.