Un programme fédéral des Etats-Unis pour inclure la « justice sociale » et la méditation pleine conscience dans l’enseignement des mathématiques

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Un million de dollars : c’est le budget alloué par le gouvernement fédéral des Etats-Unis à la réalisation d’un programme destiné à améliorer la représentation de la « justice sociale » dans les cours de mathématiques dans l’enseignement secondaire. Visant à la fois les professeurs de mathématiques et les élèves, l’initiative cherche à « faire baigner » les professeurs de sciences et de maths « dans le contexte de la justice sociale » et de « promouvoir l’enseignement de la justice sociale ». Le même programme évoque également le recours aux techniques du mindfulness – la méditation pleine conscience – dans ce même cadre de l’adaptation aux critères de justice sociale de l’enseignement des mathématiques aux adolescents.
 
Selon des documents cités par Alex Newman de Freedom Project, l’initiative richement dotée concernera dans un premier temps 24 professeurs de la région de Philadelphie qui recevront leur formation à l’endoctrinement à l’Ecole d’éducation de l’université de Drexel. On croirait, observe le journaliste, être en présence de documents parodiques inventés par un dénonciateur des subventions les plus débiles. Hélas, ils sont authentiques.
 

La justice sociale dans l’enseignement des mathématiques (certains animaux plus égaux que d’autres ?) aux Etats-Unis

 
Il est ainsi question de promouvoir l’enseignement de la justice sociale, « en mettant l’accent sur la connexion à établir entre la science, les mathématiques, et l’enseignement de l’ingénierie et les expériences personnelles de la culture des élèves ». Objectif : « Cette connexion peut mobiliser le fonds de connaissances apportées par chaque élève à son propre apprentissage. »
 
Ce charabia s’explique dans le contexte de la « justice sociale » promue dans et par les universités américaines : il s’agit en gros de la lutte contre toute discrimination et renvoie bien évidemment à l’idéologie du genre, la lutte contre tous les xéno-, trans-, homo- et autres « phobes » qui contreviennent aux règles de l’égalité de genre et de l’antiracisme au sens large.
 
Il s’accompagne d’un moyen non moins inquiétant. Pour les professeurs qui bénéficieront de ce type de formation, on discutera de la mise en place d’un programme de mentorat qui leur permettra de développer leur « intelligence émotionnelle » grâce à la méditation pleine conscience. Celle-ci, trouvant son origine dans le bouddhisme et visant à annihiler le jugement d’autrui ou de soi, est au cœur de la religion syncrétique qui n’imagine pas une méditation centrée sur Dieu mais qui incite au recentrement sur soi.
 

La méditation pleine conscience promue par un programme éducatif américain

 
Le recours à la méditation pleine conscience et la mise en avant de l’intelligence émotionnelle font partie de la loi pour l’enseignement mise en place par Barack Obama sous le titre « Every Student Succeeds Act » (Pour que chaque élève réussisse) : un véritable conditionnement des esprits, a fait remarquer Mary Black, ancienne enseignante et spécialiste américaine de ces questions.
 
Elle précise que l’avis attribution de la subvention officielle de la National Science Foundation fait appel à un vocabulaire proprement soviétique. En employant le terme « scaffolding » (échaffaudage) pour décrire la mise en place des comportements désirés chez les professeurs de mathématiques et de sciences, la NSF a employé un terme chargé : « Le psychologue soviétique, Lev Vygotsky, a développé la théorie de l’échafaudage présenté comme un soutien social et pédagogique pour les élèves. L’idée est que l’échafaudage reste en place jusqu’au moment où la réponse conditionnée est obtenue pour une situation donnée en dépit des variations. Ce n’est qu’alors que l’on enlève lentement l’échafaudage », explique Mary Black.
 
Elle voit une trace évidente de cette technique dans les méthodes d’enseignement retenu par le « Common Core » créé sous Obama (et dont on remarquera qu’il porte le même intitulé que le « socle commun » français) : ainsi, l’apprentissage personnalisé sur ordinateur est conçu de manière à ne laisser l’élève progresser que s’il parvient à donner les réponses attendues.
 

Jeanne Smits