Ce n’est pas une allégation gratuite et politicienne, c’est le Centre national de contre-terrorisme américain (NCTC) qui l’affirme, par l’intermédiaire du représentant républicain McCaul : « Les extrémistes islamiques ont exploré l’utilisation du programme de réfugiés, pour entrer aux États-Unis ». Le NCTC est un organe d’État qui fait partie du bureau du directeur du renseignement national, travaillant avec la CIA, le FBI, le Pentagone.
Il va être difficile à Obama de le contredire – même s’il jure l’inverse, depuis des mois…
Les extrémistes islamiques entrent par le système d’asile…
Lors d’un discours à l’Université de Défense Nationale, le Républicain McCaul a rendu publics des extraits d’une lettre de réponse du Centre national de contre-terrorisme, émanant du Bureau du directeur du renseignement national – une lettre qui ne date pas d’hier, mais d’un peu plus tôt dans cette année 2015 et qui n’a pas été divulguée par l’administration Obama.
La NCTC a identifié « des individus ayant des liens avec des groupes terroristes en Syrie [qui] tentent de gagner l’entrée aux États-Unis par le biais de leur programme des réfugiés ».
« Le système d’asile, comme tous les programmes d’immigration, est vulnérable à l’exploitation des groupes extrémistes qui cherchent à envoyer des agents à l’Ouest. Les autorités américaines et canadiennes ont arrêté, en 2011, plusieurs réfugiés liés à ce qui est maintenant l’État Islamique. » Et depuis 18 mois, selon le Dailymail, ce ne sont pas moins de soixante-dix personnes qui ont été arrêtées sur le sol américain, soupçonnées d’implication avec l’État Islamique – dont des réfugiés.
« Je crois que l’état de notre patrie est de moins en moins sécurisé » McCaul.
« Cela a été très courageux pour eux de venir de l’avant, et de me parler personnellement de cela, étant donné le débat politique », a déclaré McCaul.
D’ailleurs la Maison Blanche n’a pas souhaité confirmer, ni le porte-parole du Bureau du directeur du renseignement national… Le secrétaire de presse Josh Earnest n’a fait que défendre, lundi, devant les journalistes, le « rigoureux » processus de sélection des réfugiés aux États-Unis.
McCaul, lui, a dressé un très sombre tableau de la sécurité nationale américaine, qu’il a comparé à la lutte contre le fascisme, lors de la Seconde Guerre mondiale. « La menace actuelle posée par les extrémistes islamiques est la pire depuis le 11 septembre (…) Je crois que 2015 sera considérée comme une année charnière dans cette longue guerre – l’année où nos ennemis ont gagné une longueur d’avance et où la propagation de la terreur a réveillé l’Ouest ».
Le programme de réfugiés américain : jusqu’au-boutisme d’Obama
Ce « scoop » remet surtout en cause toute la stratégie de communication de la Maison Blanche qui n’a cessé d’affirmer que cela ne pouvait arriver sur le sol américain et qui a donc menti… Obama a toujours repoussé l’idée que des combattants pouvaient se mêler aux réfugiés – même l’attentat de San Bernardino n’a pu lui arracher une concession en la matière.
Il refuse, à la base, tout amalgame et s’enferre dans une politique immigrationniste volontariste, à laquelle doivent se plier ses proches collaborateurs. La seule réforme concédée par la Maison Blanche – il en faut bien – est le rétrécissement du programme permettant aux voyageurs de 38 pays pour entrer aux États-Unis sans visa ; la mesure doit être votée cette semaine par le Congrès.
L’opinion populaire et politique contre Obama
Cette divulgation tombe à point pour les nombreux critiques du plan-réfugiés d’Obama, qui en avaient dessiné la menace : c’est la majeure partie de l’opinion populaire et politique – 34 gouverneurs refusent toujours d’accueillir des réfugiés syriens dans leur État.
Le Congrès veut maintenir la sécurité nationale à la pointe de ses engagements. Le vote remporté haut la main, le 19 novembre dernier, de l’American Security Against Foreign Enemies (SAFE) est là pour le prouver : la Chambre a voulu rendre l’accès aux États-Unis plus difficile aux réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie, en exigeant une vérification ultra pointue de leurs complets antécédents.
McCaul a profité de ce discours de lundi pour appeler solennellement le Sénat « à prendre notre projet de loi sur la sécurité des réfugiés et le président à le signer ».
Ils veulent vraiment les faire venir…
Faut-il encore s’étonner de cette obstination immigrationniste ? L’Europe dont les services de renseignements et antiterroristes arrêtent toutes les semaines des djihadistes pas encore passés à l’acte et infiltrés via les flots de migrants/réfugiés, y est encore davantage confrontée.
Mais son programme d’immigration est nettement plus avancé…
Celui des États-Unis, bien que l’air ambiant ne le présage pas, est en marche : les grands traités internationaux à venir ont chacun leur chapitre sur l’accueil des travailleurs étrangers…
Ils veulent vraiment les faire venir, ces terroristes ?!