Le Qatar commande à la France vingt-quatre Rafale, l’avion de combat de Dassault Aviation, ainsi que des missiles fournis par MBDA, pour un total de 6,3 milliards d’euros, ont annoncé jeudi l’Elysée et le ministère français de la Défense.
Les négociations, qui avaient débuté en février 2013, ont abouti le 21 avril dernier lorsque le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Qatar, a donné son accord au ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La signature officielle aura lieu lundi prochain 4 mai à Doha, et François Hollande fera le déplacement pour l’occasion. Le président de la République participera par ailleurs les 4 et 5 mai, à Ryad, au sommet du Conseil de coopération du Golfe.
Ce contrat est le troisième à l’export depuis le début de l’année, après ceux conclus avec l’Egypte mi-février et avec l’Inde le 10 avril. Au total, 84 avions Rafale sont ainsi vendus à l’étranger. Jusqu’ici, et alors qu’il dote l’armée française depuis 2004, le Rafale n’avait pas réussi à obtenir de débouchés à l’étranger. « Avec ce nouveau succès à l’exportation, l’avion Rafale confirme ses qualités, éprouvées dans l’armée de l’air et la marine françaises », note l’Elysée dans un communiqué.
Le Qatar commande vingt-quatre avions Rafale
Dassault espère en outre que cette nouvelle, qui est assortie, semble-t-il, d’une option pour douze autres appareils, permettra de relancer les discussions avec les Emirats arabes unis pour une livraison qui pourrait aller jusqu’à soixante avions… Des discussions sont également en cours avec la Malaisie, qui portent sur seize avions.
La France multiplie les contrats
En attendant, une centaine de mécaniciens seront formés en France, dans le cadre du contrat qatari.
Sur les marchés, l’action Dassault Aviation a pris, à cette annonce, 2,34% à 1.178,95 euros, ce qui porte à 11% la hausse du titre depuis le début de l’année.
Construit en collaboration par Dassault, qui en supervise 60%, l’électronicien Thales (22%) et le motoriste Snecma (18%) qui fournit le moteur M-88 de nouvelle génération, le Rafale est destiné à être l’avion de combat français jusqu’en 2040.