Dans un article intitulé L’Occident égoïste rejette la faute des émissions de carbone sur les pays en voie de développement, le journal en ligne chinois Global Times dénonce l’appel pressant des pays occidentaux envers la Chine pour que cette dernière réduise ses émissions nocives.
Lors du sommet sur le climat organisé par les Nations unies en présence de 140 chefs d’Etats mardi dernier, le statut de plus grand pollueur du monde a en effet été attribué à la Chine dont le taux d’émissions de gaz à effet de serre par personne est le plus élevé du monde.
Le journal juge « intenable » de rappeler à la Chine ses responsabilités, jugeant que le « péril (…) n’est pas dû à la croissance industrielle des pays en voie de développement, qui a seulement débuté il y a quelques décennies, mais s’est construit depuis le début de l’industrialisation, il y a plus de deux siècles ».
L’auteur de cette tribune conclut donc que les pays développés « qui ont émis leur part de gaz à effet de serre et la délocalisent aujourd’hui dans les pays en voie de développement » seraient égoïstes de demander des comptes à ces derniers.
Un cas d’école de désinformation puisque le journaliste oublie de préciser que la question de la lutte contre le réchauffement global a été formulée par les pays occidentaux qui ont financé les recherches « scientifiques » et ont été les premiers à mettre en place des régulations qui ont considérablement affaibli leurs propres économies… au profit des « ateliers du monde ».
A quoi il faut ajouter l’hypocrisie : à lui seul, le trafic maritime engendré par la fabrication concentrée dans ce coin du globe, qu’il faut ensuite acheminer vers les anciens pays industrialisés, est responsable d’une pollution hypertrophiée. Pourquoi ne pas parler de celle-là ?