L’église épiscopalienne américaine veut récrire son livre de prières pour manifester que Dieu n’est pas un mâle

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Ils sont deux millions et combien de divisions ? L’église épiscopalienne américaine est pleine de théologiens « progressistes ». Leur dernier dada ? Dieu n’est pas un mâle ! Ils entendent donc récrire leur livre de prière en respectant la neutralité de genre. D’autres sectes protestantes vont dans le même sens.
 
L’église épiscopalienne américaine est un rameau de l’église anglicane qui s’est séparée d’elle lors de l’indépendance, à cause du serment au roi. Elle a gardé pour texte fondateur ce que l’on appelle le Livre des prières communes, sorte de ramas de psaumes et de liturgies pour diverses occasions. Elle est restée étroitement liée à l’anglicanisme, jusqu’en 2016 où elle a choisi le « mariage » homosexuel, l’ordination et le sacre des femmes n’étant pas suffisamment hype.
 

Récrire le livre de prières : l’analyse d’une épiscopalienne américaine

 
Aujourd’hui, la même tendance progressiste veut récrire le livre de prières communes, qui n’a pas été mis à jour depuis 1979, pour tenir compte des dernières avancées de la mode, notamment de l’obligatoire neutralité de genre. Ils se sont réunis la semaine dernière à Austin au Texas, afin de modifier leurs textes sacrés. La révérende Wil Gafney, professeur de Bible hébraïque, était en pointe sur la question : « Tant qu’un Dieu masculin reste au sommet de la pyramide, rien de ce que nous ferons n’aura de sens. Nous construisons un cadre théologique dans lequel nous parlons d’égalité de genre, et nous disons ensuite que ce qui est le plus saint dans l’univers est seulement et exclusivement mâle. Cela contrevient à la base de la théologie, qui est que nous sommes créés à l’image de Dieu ».
 

Pour l’église de Suède aussi, il est urgent que Dieu ne soit pas un mâle

 
Tout le monde ne la suit pas. L’évêque de Chicago, Jeffrey Lee, pense qu’il vaudrait mieux étudier le livre des prières communes que le récrire. Et d’autres théologiens progressistes ont d’autres priorités. Rajouter quelques articles de foi sur le devoir des chrétiens de protéger la Terre. Ou encore créer la liturgie nécessaire aux mariages homosexuels, ce qui n’a pas encore été fait, ou encore à l’accompagnement des personnes transgenres qui changent de nom.
 
L’ennui est que ce genre de « recherches » et d’ouverture n’est pas propre à l’église épiscopalienne américaine. L’église de Suède voit aussi le mâle partout et vient de recommander à ses prêtres de ne plus employer de substantif comme « Seigneur » ou de pronom comme « Il ». Diable ! Et pour le Notre Père, comment vont-elles faire ?
 

Pauline Mille