Paul Crutzen, l’informaticien néerlandais qui avait décroché le prix Nobel de chimie en 1995 pour son étude de l’incidence des chlorofluorocarbones (CFC) sur l’ozone en haute altitude, et qui avait reconnu en 1997 dans le Monde que la couche d’ozone n’était pas en danger, a estimé dès 2006 que l’objectif « net zéro » d’émission de CO2 étant un « vœu pieux », la solution est de « réduire l’ensoleillement » si l’on veut empêcher la température de la terre de s’envoler et le climat de devenir dangereux. Des scientifiques étudient la chose et la jugent assez faisable malgré son apparence loufoque. Mais au prix de quels effets « secondaires » ? Les apprentis sorciers ne risquent-ils pas de dérégler un système qui échappe à l’homme en y mettant leur grain de sel ? En dehors de toute politique il est temps de comprendre que la meilleure chose qu’on puisse faire pour le climat est : rien.
Les COP servent à ne pas trouver de solution pour le climat
Depuis 2006 et le papier de Crutzen appelant à réduire l’ensoleillement, les émissions de CO2 ont crû de plus de 15 % : cela ne présente en soi aucun inconvénient, mais dans la mythologie du réchauffement climatique, c’est une catastrophe, puisqu’on a fait des émissions de gaz à effet de serre, et principalement de CO2, le mal absolu. Et il faut reconnaître que les COP qui se sont succédé jusqu’à la COP28 à Dubaï, pas plus que les usines à gaz construites sur le marché du carbone, n’ont nullement résolu un problème qui n’existe pas, en même temps qu’elles sonnaient l’alarme en permanence. C’est leur raison d’être, leur fonction : il s’agit de n’avoir aucune espèce d’incidence sur les faits, tout en terrorisant le public. Le secret de la politique écologiste, comme celui du vivre ensemble, est qu’ils sont conçus pour ne pas marcher.
Réduire l’ensoleillement en imitant nuages et volcans
Mais imaginons maintenant que réduire l’ensoleillement fonctionne. Les zélotes du climat le présenteront comme une solution, une victoire contre le réchauffement. Et s’ils parvenaient à le mettre en œuvre, ce serait bien la première fois que l’homme aurait un effet sur le climat, qui pourrait, pour le coup, être désastreux. Des « études » en cours (il y en a autant que d’articles de journaux) affirment qu’il suffirait de « réduire l’ensoleillement de 1 % pour réduire la température moyenne de la terre de 1 degré C). Et qu’il suffirait pour y parvenir de copier l’action des nuages, ou des éruptions volcaniques géantes, et de disposer aux bons endroits et au bon moment (sous les tropiques, pendant les grandes chaleurs d’été) des nuages de particules en très haute altitude sur lesquels le rayonnement solaire se réfléchirait pour se perdre ensuite dans l’espace.
A force de toucher au climat, les apprentis sorciers vont le détraquer
C’est ingénieux, peut-être possible (je ne suis pas assez calée en physique pour avoir la moindre opinion là-dessus), mais quels seraient les effets secondaires ? Quid des vents et des pluies ? Quid du risque induit par ce refroidissement (car le climat d’aujourd’hui et l’augmentation du CO2, absorbé par les plantes, ont été très favorables à la végétation terrestre depuis trente ans) ? Si l’on choisit d’incorporer du souffre dans les particules qui doivent réduire l’ensoleillement, ne risque-t-on pas de produire pour de bon les pluies acides que l’on annonçait faussement voilà trente ans ? Et d’acidifier encore plus les océans, ce qui ferait blanchir les coraux ! Autre danger, cela s’est déjà vu, un refroidissement du climat peut amener de terribles sécheresses ! Bref, le climat n’étant pas en danger et n’étant pas modifié par l’homme, le plus simple n’est-il pas qu’il continue à ne pas s’en occuper, comme depuis qu’il est sur terre ? Sinon, les apprentis-sorciers qui prétendent faire la pluie et le beau temps sur la politique écologiste finiront par réussir ce que la bombe atomique n’a pas réussi : détraquer le temps !