Mort de Rémi Fraisse à Sivens : l’Ecologie prétexte à propagande « radicale »

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La mort de Rémi Fraisse à Sivens après la manifestation contre le barrage controversé laisse bien des incertitudes quant aux faits, mais ouvre les vannes à un déluge de propagande « radicale » via les médias. L’écologie prétexte sert à attaquer l’Etat et son prétendu « fascisme ». Ce schéma bien rodé se reproduit depuis Malik Oussekine et trouve ses stratèges chez les gauchistes qui ont aussi falsifié l’affaire Méric.
 
Quels faits étaient certains au moment où cet article a été rédigé ? Un, qu’un barrage prévu à Sivens, voulu par les élus locaux et les agriculteurs, était contesté, et qu’il était techniquement contestable, selon un rapport rendu au ministre de l’environnement, sans que l’abandon en soit recommandé. Deux, qu’une manifestation émaillée « d’incidents » a réuni samedi sur les lieux entre six cents et deux mille opposants, et qu’à sa suite, dans la nuit, entre cent et cent cinquante jeunes gens ont attaqué le parc à matériel de chantier, qui était entouré d’un grillage et défendu par plusieurs dizaines de gendarmes. Les assaillants ont jeté des pierres, des cocktails molotov et d’autres engins pyrotechniques. Les défenseurs ont usé de flash balls et de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Vers deux heures du matin, les gendarmes découvraient le cadavre de Rémi Fraisse, 21 ans, mais ne pouvaient pas examiner le lieu de sa mort, car les échauffourées continuaient. Une première autopsie a déterminé que le jeune homme avait été tué par une explosion, sans pouvoir hélas préciser de quel engin. Le procureur de la République a demandé des analyses complémentaires.
 

Commentaires sur la mort de Rémi Fraisse

 
Aux hypothèses maintenant : quatre ont été émises. Un tir tendu de grenade à courte distance par les gendarmes, un tir en cloche dont le projectile serait tombé par malchance dans le capuchon de la victime, un projectile des assaillants mal lancé, enfin un explosif transporté par Rémi Fraisse lui-même. Mais, sans attendre que le rapport complémentaire ait livré ses résultats, les proches de la victime, les opposants au barrage, plusieurs responsables écologistes et la plupart des médias, à gauche en particulier, ont retenu implicitement la première hypothèse, dénoncé les forces de l’ordre et mis l’Etat en cause. Plusieurs témoins ont affirmé que Rémi Fraisse avait été touché pendant les affrontements, l’un assure l’avoir vu tomber. Aucune autre précision, sinon qu’il n’était pas ivre. Le père du jeune homme a porté plainte pour « homicide volontaire ». Des manifestations violentes ont ensuite eu lieu dans plusieurs villes de province, avec bris de matériel et des slogans sortis d’un même moule, contre « la violence d’Etat », le « meurtre d’Etat », le « fascisme d’Etat ». Bref, les éléments de langage de l’habituelle propagande « radicale », qu’elle soit gauchiste, écologiste ou antifa.
 
Cécile Duflot a déploré la « tache indélébile sur l’action du gouvernement » et immédiatement établi la comparaison avec Malik Oussekine, jeune malade du rein mort en 1986 lors d’une violente manifestation contre la réforme des universités. Edwy Plenel, l’inénarrable trotskiste de Médiapart , lui a emboîté le pas en larmoyant sur « deux jeunes exerçant pacifiquement leurs droits de citoyens. » Cet élément de propagande a été unanimement repris par le père, les amis, et les camarades de combat de Rémi. Selon eux, celui-ci était « souriant, poli », « pas violent », « soucieux de son cursus scolaire », bref, tout est calculé pour présenter du manifestant mort l’image d’un étudiant parfait, botaniste, doux, dont personne bien sûr n’ose nier la présence dans l’émeute, mais en précisant qu’il se trouvait là par hasard, « non par conviction ». De sorte que l’on fait passer le patron des gendarmes, qui a parlé « d’anarchistes » violents pour un obsédé un peu borné. Cette propagande radicale a quelque chose d’indécent. On peut être très propre sur soi et être un hyper-violent, voire un terroriste, l’islamisme en fournit des exemples contemporains.
 

L’indécence de la propagande « radicale »

 
Peut-être aussi Rémi Fraisse était-il un excellent garçon. On le souhaite pour lui et pour sa famille. Mais il participait sans conteste à l’attaque contre le matériel de chantier et les gendarmes, au moyen d’armes dangereuses, qui pouvaient tuer, et dont l’une l’a peut-être tué. De même que Malik Oussekine en 1986. Le patron de la police de l’époque, Robert Pandraud, avait fort justement relevé que, s’il avait eu un fils sous dialyse comme l’état Oussekine, il l’aurait dissuadé de vadrouiller avec les casseurs dans une manifestation à risque. Il y a une hypocrisie traditionnelle de l’extrême gauche violente, qui dissimule en quelque sorte ses armes sous une croix rouge, et qui crie maman quand la police la touche.
 
L’exemple récent le plus infect et le plus typique fut celui de Clément Méric, lui aussi présenté comme le plus sérieux des forts en thème et le plus bêlant des agneaux, qu’on accusa un horrible fasciste d’avoir battu à mort en juin 2013. Cela permit d’interminables et vertueuses variations sur l’intolérable extrême-droite. Puis, renseignement pris, grâce aux témoignages des tiers et à la vidéo surveillance on s’aperçut que Méric : Un était un militant régulier des Antifas, cette milice d’extrême gauche ultra-violente, photographié dans plusieurs de ses actions, avec ou sans foulard, car il profitait de son visage d’ange pour échapper à la police. Deux, qu’avec ses copains antifas, il avait provoqué les « fascistes  assassins », que, ceux-ci, moins nombreux, refusant de se battre, il les avait attendus en embuscade. Trois, qu’ils avaient attaqué « l’assassin » à plusieurs, et que, touché d’un seul coup de poing, il s’était écroulé, car c’était une crevette.
 

Sivens : un modèle d’écologie prétexte

 
On déplorera, bien sûr, que de tels écervelés laissent leur peau dans de pareilles occasions, on priera pour eux, on aura de la peine pour leurs proches, mais on sera dégoûté aussi par la manipulation dont ils sont et le moyen et les complices.
On se demandera aussi, subsidiairement, à quoi, à qui, sert cette chair à canon de la propagande radicale. A quoi servent les antifas, si puissants en Allemagne ? Et les combattants verts de toute obédience ? De qui l’Ecologie prétexte fait-elle le jeu ? Eh bien, derrière leur bonne volonté affichée, on s’aperçoit que les jeunes gens farcis d’idéal, quand ils fraient avec les casseurs et les révolutionnaires professionnels, qui sont eux-mêmes infiltrés et manipulés, font le jeu des puissances qui sont en train d’établir toutes sortes de normes pour limiter toujours plus la liberté des nations et des peuples afin de les enrôler à terme dans le gouvernement mondial. Rémi Fraisse est tombé, comme d’autre, pour faire les affaires des Rockefeller et des idéologues de la gouvernance globale. Si cela pouvait en faire réfléchir quelques-uns, nous n’aurions pas perdu notre temps.