“Revolutionary” : une video conteste Darwin à partir de la complexité du vivant : dessein intelligent contre évolutionnisme

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« L’évolution, un conte de fées pour grandes personnes » : la phrase de Jean Rostand continue d’être confirmée par de nombreux faits à mesure que la science – la vraie – progresse. La complexité du vivant, telle que nous la connaissons aujourd’hui, dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer à son époque. C’est ce que cherche à montrer une nouvelle vidéo produite par le Discovery Institute de Seattle, sortie au mois de septembre. Elle met en images les découvertes d’un professeur de biochimie à Lehigh University, Michael Behe : une véritable bombe jetée à la face de la pensée darwinienne. Son livre, Darwin’s Black Box, publié il y a vingt ans, posait la question qui fâche : comment la vie aurait-elle pu « évoluer » depuis un ancêtre unicellulaire alors que la cellule elle-même est un exemple incroyable de complexité dans l’infiniment petit ? On en sait de plus en plus sur les mécanismes de fonctionnement de la cellule. La vidéo “Revolutionary” – disponible ici – met tout cela en scène.
 
Le livre de Michael Behe avait rencontré un succès important. Dans un entretien avec LifeSiteNews, l’auteur explique qu’il ne s’attendait pas à un tel engouement. Le New York Times l’avait chroniqué dès sa sortie, et on en est aujourd’hui à 300.000 exemplaires vendus. Le Discovery Institute a voulu marquer l’anniversaire de sa parution pour montrer que depuis cet événement, rien n’a plus jamais été pareil pour les évolutionnistes.
 

Dessein intelligent contre évolutionnisme : ce qu’enseigne la complexité du vivant infiniment petit

 
L’évolutionnisme, indissociable en réalité de l’athéisme, postule que la vie a atteint son niveau de complexité actuel au terme de milliards d’années de mutations dues au hasard et filtrées par leur aptitude à la survie : la sélection naturelle. Michael Behe et le Discovery Institute sont à l’origine d’une explication alternative : le « dessein intelligent » qui constate à travers la richesse, la diversité, la complication, l’adéquation à leur environnement et l’interaction des organismes vivants l’existence d’une intelligence supérieure qui seule peut les expliquer, alors que le simple hasard en est radicalement incapable.
 
Pour le producteur du documentaire, John G. West, directeur associé du Centre pour la science et la culture au Discovery Institute, l’explication du dessein intelligent n’est pas de soi en conflit avec la possibilité de l’évolution si on comprend celle-ci comme une progression de la vie depuis des formes simples vers des formes complexes à travers le temps. Mais cette évolution ne peut être le fruit du hasard, a-t-il expliqué à la LifeSiteNews.
 

Darwin n’imaginait pas ce que peut contenir une cellule

 
On pouvait à la limite y croire au XIXe siècle, au moment où Darwin imaginait la cellule comme une « boîte noire » – la Black Box du livre de Michael Behe. Celui-ci explique : « Darwin imaginait la cellule comme un simple globule de gelée. » En son temps, on n’avait pas idée de l’existence des molécules, et encore moins de l’ADN. La production de la première cellule vivante à partir d’éléments chimiques présents dans le monde semblait tâche facile. Aujourd’hui, cela suppose de traverser un énorme fossé – et personne n’a la moindre idée de la manière dont cela aurait pu se produire.
 
Les mutations dues au hasard comme moteur de l’évolution sont incompatibles avec ce que Behe appel « la complexité irréductible ». Il donne l’exemple, magnifiquement mis en scène par la vidéo, de la flagelle de la bactérie, une forme de vie qui utilise pour se mouvoir une sorte de propulseur protéique couplé avec un moteur moléculaire protéique. Aucun de ses dizaines d’éléments n’a la moindre utilité s’il n’est pas assemblé dans le flagelle ; pour Behe, c’est la preuve qu’ils n’ont pas pu subir une évolution parallèle, car ils n’auraient eu aucune raison de survivre jusqu’à faire partie de la forme de vie achevée et complexe qu’est le moteur de la flagelle.
 
Les images présentées dans la courte bande-annonce de la vidéo d’une heure sont en soi déjà très convaincantes. Le nano-moteur présent à la base de chaque flagelle d’une bactérie (ou d’un spermatozoïde) ressemble étonnamment à un moteur mécanique inventé par l’homme. Si ce n’est qu’il fonctionne admirablement, avec une efficacité énergétique avoisinant souvent les 100 %.
 

La vidéo “Revolutionary”, un outil superbe contre l’idéologie de l’évolutionnisme

 
La vidéo met également en scène les contre-attaques des évolutionnistes pour qui une autre forme de vie simple, l’archaellum, aurait pu grâce à l’évolution se transformer en flagelle. La recherche récente contredit ce point de vue. Et l’archaellum lui-même est d’une telle complexité qu’il ne s’agirait que de déplacer la question.
 
Les tentatives pour discréditer les affirmations de Behe, pourtant fondées sur l’observation, donne une idée de l’attachement dominant à l’idée darwinienne. Aux Etats-Unis, des écoles qui enseignent le dessein intelligent ont été poursuivies par des associations comme l’ACLU (American Civil Liberties Union) qui ont obtenu leur condamnation au nom de l’interdiction de l’intrusion de la religion dans les cours scientifiques.
 
John West explique qu’à la racine de cette hostilité se trouve une croyance : l’athéisme. Le dessein intelligent ne conteste pas l’évolution, mais l’évolution qui n’aurait pas été guidée volontairement par une intelligence, en mettant en évidence l’abracadabrante improbabilité d’aboutir à la complexité de la vie par le fait du simple hasard. « Les deux tiers des grands scientifiques américains sont des athées ou des agnostiques  », souligne-t-il, ajoutant que la plus grande partie de la science ne dépend nullement de la théorie de l’évolution : il s’agit simplement du système de croyance majoritaire.
 

ADN, flagelles des bactéries, preuves de l’existence d’un dessein intelligent

 
Ce système est une « impasse », a-t-il expliqué : une impasse qui se révèle de plus en plus à mesure que les failles intellectuelles du système darwinien sont mises au jour.
 
Ainsi, l’évolutionniste Richard Dawkins a-t-il soutenu pendant des années que les 98 % de l’ADN dont il était impossible de connaître la finalité étaient du simple « bazar » : un matériau dont l’utilité du point de vue de l’évolution avait été depuis longtemps perdue. Son existence, assurait-il, concordait parfaitement avec le système d’évolution darwinien qui s’attendait à constater sa découverte.
 
Une branche du projet Génome Humain, ENCODE, une encyclopédie de l’ADN dont la « rédaction » a commencé en 2002, est venue contredire ce point de vue. Dix ans après son lancement, il a été clairement établi par diverses études que cette ADN « à jeter » portait au contraire les instructions importantes. Pas du tout démonté, le lobby évolutionniste a dit qu’il s’attendait à le constater.
 
Les scientifiques évolutionnistes préparent activement une rencontre à Londres au mois de novembre, à l’invitation de la Royal Society, sur le thème « Nouvelles tendances de la biologie évolutionnaire ». Selon West, l’objectif réel de l’événement est de mettre en évidence l’existence d’un moteur « entièrement matérialiste » de l’évolution, capable de remplacer le présupposé de la mutation au hasard, afin de contrer les tenants du dessein intelligent.
 
Mais comme le souligne le producteur de Revolutionary, c’est précisément la conviction qu’il existe un créateur intelligent capable de fixer les lois de la nature qui a encouragé les grands chercheurs d’antan auxquels on doit la méthode scientifique à aller de l’avant avec confiance : cette conviction les poussait à chercher les lois scientifiques et les modèles présents dans l’ensemble de l’univers, considéré comme compréhensible.
 

Anne Dolhein