Ils ont été plusieurs à venir au lycée en jupe pour « lutter contre le sexisme ». Goût du déguisement potache ou soumission aux poncifs post-soixante-huitards ? Tête farcie de politiquement correct, ils déroulent un discours où rien n’indique ni réflexion personnelle ni gaité transgressive.
Un reportage montre un enseignant soixante-huitard et deux lycéens d’aujourd’hui se féliciter de la journée. Beau trio de baudets. Le vieux birbe formateur et les jeunes poulets formatés récitent le même coran humaniste. L’un invoque les différences de salaire homme femme pour justifier l’initiative de l’académie de Nantes. Or elles n’ont strictement aucun rapport avec le « sexisme » mais avec la structure de l’emploi et l’absentéisme. L’autre affirme que le port de la jupe engendre une catégorie où l’on enfermerait les femmes : ce philosophe en herbe inverse la réalité, il se trouve seulement que les femmes parfois portent des jupes.
Une pantalonnade qui discrédite la république française
Hélas, l’indigence intellectuelle des garçons en jupe s’aggrave d’une absence totale de résistance morale. Leur jupe est aussi vide que leur tête. Un pouvoir totalitaire a réussi à leur faire reprendre à leur compte le programme d’égalitarisme sexuel pensé par la théorie du genre, et ils y collaborent, alors même qu’il s’agit pour eux du suicide de leur identité. Ces petits chapons participent en pontifiant à leur propre castration. Il ne s’agit pas ici de carnaval, de Lupercales, fêtes classiques de l’inversion et de la transgression, mais d’un processus de dévirilisation des jeunes mâles auquel ceux-ci prêtent la main. Jeanne d’Arc et George Sand furent poursuivies pour s’être habillées en homme, l’islam punit de mort l’homme qui se travestit : on imagine quel mépris pour la république et pour la France la pantalonnade de Nantes doit provoquer dans les populations immigrées. Et quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir·